Uniqlo - Nouvelle collection

Le nouveau magazine Lifewear d’Uniqlo est sorti il y a quelques semaines. Bonne surprise, on a pu y découvrir Jason Jules alias Garmsville, l’auteur de Black Ivy: A Revolt in Style.

Il y évoque ses pièces préférées Uniqlo.

 
 

Sans surprise les chemises Oxford Uniqlo font partie du vestaire de Jason Jules depuis plus de 20 ans déjà. Comme il le dit, sa crainte fût qu’elle ne disparaisse de l’offre avec le temps :

“Pendant longtemps, à chaque fois que je rendais en magasin, j'en achetais deux ou trois en prévision d'un éventuel arrêt. Ce qu’il faut savoir, c’est que quand Uniqlo a ouvert à Londres, c’était assez unique en son genre, vous ne trouviez rien d'autre de semblable. À vrai dire, un certain nombre de mes amis s'en sont même trouvés un peu déboussolés. Est-ce qu'Uniqlo est cool ? Est-ce que c'est mainstream? Est-ce que c'est crédible? Pour ma part, je ne me posais pas ces questions, je savais que m'importe quelle marque capable de produire des chemises Oxford boutonnées de cette qualité devait être prise au sérieux. Ce qui m'inquiétait plus, en revanche, c'est la possibilité que, comme la plupart des enseignes de l'époque, la marque puisse soudainement décider d'arrêter ces chemises incroyables au profit de pièces plus « tendance ». Près de 20 ans après avoir acheté ma première chemise Oxford boutonnée Uniqlo j'ai le plaisir et le soulagement d'affirmer qu'elles sont toujours au rendez-vous. Je possède d'ailleurs encore aujourd'hui certains des premiers modèles que j'ai achetés quand le magasin a été inauguré. Est-ce qu'on peut dire qu'elles sont vintage, du coup ? La question se pose...”

Si vous voulez essayer ces fameuses chemsies Oxford, on ne saurait trop vous conseiller de vous orienter pour leurs coupes regular (et non slim). Les regular ne sont disponibles qu’en ligne et pas en magasin. Question taille, optez pour votre taille habituelle chez Uniqlo.

Ici pour les chemises rayées regular et ici pour les chemises unies regular.

Autre détail recommandé par Jason Jules, les chaussettes de couleur. À retrouver ici.

De notre côté, voici quelques pièces que l’on recommande particulièrement.

C’est le cas notamment du t-shirt blanc Uniqlo U. Un vrai incontournable que l’on achète en plusieurs exmeplaires de peur qu’il ne soit pas reconduit la saison suivante.

Disponible ici.

 
 

Leurs t-shirt manches longues à rayures sont également une très belle réussite. C’est d’ailleurs la première fois qu’on se laisse convaincre par la matière Airism et l’on a plutôt été agréablement surpris. Elle est très agréable à porter au quotidien.

Ils sont disponibles en ligne ici - et sold out dans la plupart des magasins parisiens.

Autres pièces qui ont attiré notre oeil cette saison.

Cette ceinture (ici).

Ces lunettes également (ici)

Ou encore les pulls en cachemire (ici) et les pulls classiques en laine mérinos (ici).

Dries Van Noten - Quels sont ses fournisseurs ?

Avant hier je lisais une très bonne interview de Dries Van Noten dans le dernier GQ.

Extrait :

“GQ : Il est clair que la mode est actuellement très instable. Le système semble plus fragile qu'aucun d'entre nous ne l'avait imaginé.”
“Dries Van Noten : Ce n'est pas la mode qui est fragile, c'est le commerce de la mode. Ce sont deux choses bien différentes. La mode, c'est du désir. Tel est son pouvoir. Vous ne vous sentez pas bien, vous mettez un pull et vous vous sentez déjà beaucoup mieux. Vous voulez briller à un moment donné, vous pouvez briller. Vous voulez vous cacher, vous pouvez vous cacher.
C'est le pouvoir des vêtements.C'est à cela qu'ils servent. C'est le plus important. Ce que les hommes d'affaires ont fait de la mode n'a rien à voir. Et ce n'est pas ce que je préfère en ce moment. Combien de faux désir peut-on créer? Aujourd'hui, c'est trop, absolument trop.”


Cette interview m’a refait penser à la collection Automne Hiver 2017 de la marque belge dont on avait pas encore parlé sur ce site.

Elle m’a particulièrement marqué à l’époque parce qu’elle célébrait certains des héros méconnus de l’industrie de la mode (i.e les tisserands et les filateurs) en reproduisant leur logos sur ses vêtements. Cela reflétait aussi à l’époque l’une des tendances des plus populaires : placarder un « logo iconique » en géant sur les vêtements. Les exemples les plus marquants provenaient de chez Balenciaga ou Gucci.

Pour la petite histoire, afficher le nom des fournisseurs était assez courant dans les publicités des années 70. Il suffit de regarder les publicités Yves Saint Laurent de l’époque dans Vogue Italia pour s’en convaincre.


Voici les 6 fournisseurs mis en avant à l’occasion de ce défilé.

Jamieson & Smith

Ici le logo est celui de Jamieson & Smith, fournisseur de l’une des meilleures laine Shetland. 
Dans le cas précis il s’agit d’un fil classique 2ply Jumper Weight.

À ne pas confondre avec Jamieson’s of Shetland dont on a beaucoup parlé ici et dont on adore leurs pulls.

 
 

Toki Sen-i

TOKI SEN-I est connue pour être l’un des rares fabricant de jersey Loopwheel, dont on a déjà beaucoup parlé sur ce site. Ils travaillent par exemple avec The Real McCoy's - voir notre article ici.

 
 



Marling & Evans

Tisserand réputé, Marling & Evans a été fondé en 1880. Cette fabricant britannique produit principalement des tissus épais poids manteaux ou vestes.

 
 




Lovat

Vous les connaissez peut être via leurs écharpes mais Lovat est avant tout un fabricant écossais de tweed.
Pour en savoir plus on vous conseille de regarder cette vidéo réalisée par The Armoury.

 
 

FOX BROTHERS

Fox Brothers est une maison de textile britannique iconique fondée en 1772, Située à Wellington, dans le Somerset, la marque est un acteur majeur dans le secteur du tweed et des tissus tailleur, appréciée tant par les artisans du vêtement que par les marques de luxe.

 
 

Hainsworth

Hainsworth est un nom qui résonne dans l’histoire de la mode. Fondée en 1783, la société Hainsworth a d’abord commencé comme fabricant de tissus pour l’armée britanique.

Leurs tissus ont été utilisés sur de multiples champs de batailles : à Trafalgar, à Waterloo, en Crimée, en Afrique du Sud pendant la guerre des Boers et pendant les deux guerres mondiales. L’un de leurs tissus emblématiques est le "Hainsworth Melton". Il est particulièrement prisé pour sa robustesse et sa chaleur.

Post-guerre, la marque a su s'adapter et évoluer, embrassant le marché civil tout en maintenant son héritage militaire.

Drakes Automne Hiver 2024

Toujours aussi attendu, le lookbook Drake’s de la saison Automne Hiver 2024 vient de sortir. 

Vous le trouverez bien entendu directement sur leur site, mais on le dépose aussi ici au cas où. Une sorte de back up si dans 10 ans vous vouliez le revoir.

Bigi Cravatte Milano : une référence dans le monde de la cravate

Note: à notre demande, Bigi Cravatte Milano a généreusement accepté nous envoyer les cravates que vous allez découvrir dans cet article.

 

Comme l’a très justement écrit Derek Guy, certaines tenues (en costume) gagneraient vraiment à être portées avec une cravate au risque d’être très ennuyeuses.

Beaucoup de nouveaux cadres s’habillent de la façon suivante - photo de gauche ci-dessous.

 
 

Cela est d’autant plus vrai que la plupart des costumes portés sont en laine super 110 coloris bleu marine ou gris assez triste, le tout porté avec une chemise blanche boutonnée - presque - tout en haut. 

Une cravate peut vraiment apporter un “plus” visuel dans ce type de cas.

Vers qui se tourner ? Bigi Milano par exemple. La marque coche toutes les cases de ce qu’on pourrait appeler une cravate de “qualité”. À savoir de très beaux tissus en fibres naturelles, comme la soie, la laine, le cachemire, le lin ou le coton. De très belles triplures aussi (en laine et coton) ainsi qu’une fabrication dans les règles de l’art, la plus emblématique étant la coupe à 45° afin d’éviter que la cravate ne vrille lorsque vous la porter.

Quelques mots sur Bigi. Bigi voit le jour en 1938 grâce à deux hommes visionnaires, Luigi Draghi et Daniele Bigi, sous le nom de la West Point Manifattura Cravatte S.r.l. L’entreprise se spécialise dans la fabrication de cravates en soie et en laine à tissage jacquard mais aussi imprimés. Les tissus proviennent d’Italie et d’Angleterre.

Bigi est basé à Milan mais exporte une bonne partie de sa production au Japon ou encore aux États-Unis. Ils fabriquent notamment pour United Arrows ou Tomorrowland. Dans un monde délaissant de plus en plus la cravate et de moins en moins formel, Bigi apparaît comme un irréductible. 

Environ 40 000 sont fabriquées dans l’atelier milanais chaque année ! Autre chiffre clé : quarante-cinq minutes. C’est le temps moyen nécessaire pour créer une cravate chez Bigi.

 

l’atelier bigi à milan

 

Mais passons à la pratique. Voici trois cravates de la maison milanaise que nous avons sélectionné pour nos tenues en costume.

 
 

Que ce soit avec un costume croisé ou droit, tout fonctionne. Mathieu à gauche porte un costume demi-mesure Swann Paris et moi (Marcos) à droite un Ardentes Clipei également réalisé en demi-mesure.

Une cravate à motifs imprimés

Cette cravate violette s’est imposée comme une de mes favorites. Elle est doublée, ce qui lui assure une bonne tenue, en 100% soie et à motifs imprimés.

Ici le violet et les carrés verts fonctionnent à merveille ensemble. Sa main est très douce. Les motifs sont imprimés à la main en Angleterre sur un tissu sergé (poids 36 onces, assez classique) écru non teint. Certaines de leurs cravates sont imprimées avec des imprimantes à jet d’encre - à l’image des imprimantes grand public - donc de façon automatisé. Ce n’est pas le cas ici. Elle a été imprimée de manière plus manuelle, via la sérigraphie. 

Vous allez me dire qu’avec mon costume marron, ma chemise rayée bleu/brun Swann en tissu Thomas Mason…on est loin de l’exemple classique du cadre à la Défense en costume gris et chemise blanche dont on parlait plus haut. C’est vrai. Et pourtant même dans ce cas là je trouve que la cravate apporte quelque chose.

 
 

En zoomant vous remarquerez que l’aspect “côtelé” en diagonal caractéristique des tissus sergé, est ici à la verticale. Comme expliqué plus haut, c’est normal puisque la cravate a été coupée dans la diagonal du tissu pour éviter qu’elle ne vrille avec le temps.

C’est une 8 cm, une largeur très classique bien qu’un peu plus large que les 7cm de la dernière décennie menswear. Mais à l’image de ce qui se passe pour le prêt-à-porter, la cravate s’élargie aussi quelque peu. Je n’irai cependant pas jusqu’à porter du 9cm.

Pour ceux que ça intéresse, elle est disponible ici.

 
 

Une cravate à tissage jacquard (motifs tissés)

La deuxième cravate est intéressante en ce sens où les motifs sont directement tissés dans la trame. On parle aussi de “teint en fil”. Sa composition 70% soie et 30% laine lui confère une main rugueuse sans être rêche, conséquence du tissage dans la trame des motifs, elle a un peu de relief.

Les tissus Jacquard sont sans doute moins courant que les tissus imprimés dans le monde de la cravate. Cela les rends d’autant plus intéressants.

Elle fonctionne très bien avec un costume aussi formel que le croisé marine porté par Mathieu.

 
 

Petit détail (rare) que l’on aime beaucoup, la doublure (ici en rouge) est 100% soie et non en cupro, la soie artificielle.

Disponible ici (modèle similaire).

Une cravate en grenadine de soie

Sans doute la plus classique de la sélection. Pour cette dernière cravate on aurait pu choisir une club tie, ces cravates à rayures que l’on aime particulièrement. On a choisi quelque chose de plus sage. Plus sage mais pas lisse pour autant.

Si on se réfère au dictionnaire CNRTL, la grenadine de soie est ainsi définie : “soie grège dont les fils sont formés par deux brins de soie d'abord tordus isolément, puis réunis par une seconde torsion”. En effet, sa surface est comparable à une gaze - “garza” en Italien - et lui confère ainsi de subtil reflets de lumière sur tout le long.

Disponible ici.

 
 

En résumé, nous apprécions particulièrement la qualité des matières employées et avons remarqué l’aisance systématique avec laquelle nos noeuds de cravates forment la fameuse “goutte”. 

Pour ceux qui le souhaitent, Bigi offre également la possibilité de se créer une cravate sur-mesure en choisissant parmi un stock exceptionnel de tissus Anglais et Italiens. Un héritage que conserve fièrement l’entreprise italienne depuis 86 ans.

Pour trouver votre bonheur, parmi leurs collections c’est par ici. Elles sont par ailleurs distribuées chez TrunkClothiers et NoManWalksAlone.

Et pour en savoir plus sur la cravate de manière général, vous trouverez notre article le plus complet ici.

Quels pulls portaient les premiers alpinistes de l'Everest ?

Des pulls Shetland !

Un de nos articles les plus lus sur le site liste les meilleures marques de pulls en s’appuyant sur le livre japonais SWEATER Book-World Masterpiece Sweater BEST 150 Items.

Vous pouvez retrouver cet article ici.

Dans cette liste figure la marque Anderson&Co avec la mention “Everest”.

Everest est l’un des modèles de pulls que portaient Edmund Hillary et Tenzing Norgay lorsqu’ils ont atteint le sommet du mont Everest le 29 mai 1953. Ce pull fût tricoté par TM Adie & Sons - dans les îles Shetland en Écosse - spécialement pour l’évènement.

Chaque membre de l'expédition a reçu deux de ces pulls. Portés comme des sous-vêtements, ils étaient fabriqués à partir d’un fil de laine ultra fin à deux brins filé à partir de la laine du cou du mouton Shetland. Ils étaient en outre extrêmement légers.

Une exposition au Shetland Museum and Archives a mis en lumière l’an passé la précieuse contribution des tricots Shetland à cette réussite britannique de l’ascension de l’Everest.

Carol Christiansen, conservatrice de l’exposition, explique : « Ce style de pull n’était pas nouveau. Il était utilisé depuis au moins 50 ans avant l’expédition et nous possédons des exemples de sous-vêtements en laine tricotés et filés à la main portés par les pêcheurs des Shetland dans notre collection. Les fentes sous les bras soulageaient la tension pendant l’aviron et les manches courtes facilitaient l’appâtage des lignes. L’une de ces premières pièces est présentée dans l’exposition. »

« Nous tenions à marquer cet anniversaire et à faire connaître le lien entre les Shetland et cette réalisation historique. En plus des exemples de pulls de l'Everest, l'exposition comprend une lettre dactylographiée de l'épouse d'Edmund Hillary qui, avant de se rendre au Népal en 1964, écrit à Adie's pour accuser réception de l'un des pulls pour son mari, suggérant qu'Hillary a continué à porter le style de pull Everest longtemps après l'expédition historique. »

 

Image shetlandmuseumandarchives.org.uk

 

Les pulls « Everest » ont ensuite été commercialisés par TM Adie's and Sons. Après la fermeture de la société Adie's en 1989, Anderson and Co. de Lerwick a obtenu les droits de production du modèle classique.

Anderson and Co. est toujours en activité et possède d’ailleurs son propre site de vente en ligne (ici). Pour autant, même si on a vu des pulls qui semblent similaires, aucuns ne portent la mention Everest.

Ci-dessous quelques photos d’un pull Everest E-1 Anderson and Co. vu sur un site japonais (e-workers.net). On y apprend que le pull est tricoté intégralement sans coutures sur des handframe knitting machines. (machines à tricoter manuelles, voir nos machines ici). Le fil proviendrait de chez Jamieson’s.

Devinez quel français a déjà distribué des pulls Everest En France ? Pierre fournier de Anatomica.
Quelques images ci-dessous prises sur le blog de l’une de leurs boutiques. (Sapporo)

Les pulls étaient alors vendus chez Hemispheres où travaillait Pierre.

Mais en raison du vieillissement des tricoteurs, il y a moins en moins d’artisans capables de tricoter ce pull si spécial.

Notamment à cause de son épaule singulière, un tricotage qui fût demandé par Edmund Hillary (le premier à gravir le mont Everest en 1953). Il semblerait que cela permette d’élargir l’amplitude des mouvements.

Anatomica a néanmoins pu trouver en 2018 des tricoteuses capabales de reproduire ce pull des années 50. Il s’agit de Wilma Malcolmson et Irene Smith qui sont reconnues comme d'excellentes tricoteuses sur des Shetland.

Tous les pulls Shetland d'Anatomica furent tricotés par ces deux personnes. 

Elles possèdent leur propre site, Shetland Designer, dont les pulls classiques semblent similaires aux pulls Everest.

Nomos Club Sport Neomatik Polar

Note : Nous avons le plaisir d’inaugurer le premier article d’un de nos lecteurs, Mathieu Henceval (@mhenceval sur Instagram). Si vous souhaitez aussi contribuer en écrivant un article pour le blog, faites-le nous savoir, ce serait un plaisir de vous accueillir !

« Bonjour les Indispensables Paris. Avez-vous déjà écrit sur la marque de montres Nomos ? Je suis depuis peu l’heureux propriétaire d’une Nomos Club Sport Neomatik Polar», réponse : « Non, mais, si tu le souhaites, nous serions heureux de recevoir un article de ta part sur ta montre».

Et voilà l’arroseur arrosé… 

La vérité, c’est que je ne pouvais résister à l’envie de vous parler de cette montre et de cette marque qui mérite un coup de projecteur. Vous êtes prêts ? Non, je ne vous emmène pas en Suisse, mais bien en Allemagne…

Commençons par un peu d’histoire et de géographie 

L’histoire démarre en janvier 1990, deux mois après la chute du mur de Berlin, quand un informaticien et photographe de Düsseldorf, Roland Schwertner créé la marque horlogère Nomos à Glashütte. Le nom de la bourgade de Glashütte ne vous est peut-être pas inconnu puisque c’est le berceau de la haute horlogerie allemande depuis la moitié du XIXème siècle qui a vu naître la prestigieuse marque À. Lange & Söhne. Nous sommes dans le Land de Saxe au sud de la ville de Dresde à quelques encablures de la république Tchèque. Nous sommes donc dans l’ancienne Allemagne de l’Est. En 1948, les manufactures horlogères sont nationalisées par les autorités est-allemandes et elles disparaissent donc du marché. Pour certaines, ce sera définitif. A. Lange & Söhne renaîtra dans les années 90.

Nomos dispose de deux sites : Glashütte pour la production et Berlin où se situe le bureau de design. De quatre modèles présentés en 1992 au dessin très inspirés du « Bauhaus », la gamme n’a eu cesse depuis de s’étoffer. Depuis 2005 Nomos est une véritable manufacture produisant ses propres mécanismes mécaniques à remontage manuel et automatique.

Par ailleurs, le nom de Glashütte est protégé par le gouvernement allemand depuis quelques années. En effet, pour bénéficier de la certification Glashütte, au moins 50% de la valeur du calibre de la montre doit être produit sur le site de la commune de Glashütte. Dans le cas de Nomos, ce chiffre s’élève à 95%…

37 mm de bonheur…

“Et toi, laquelle possèdes-tu?” me demanderez-vous. Et bien le choix n’a pas été facile. Mon aventure horlogère a démarré en 2010 lors de l’acquisition d’une TAG Heuer Carrera et la déjà la réflexion avant achat avait été longue. Je pense que les lecteurs seront d’accord avec moi : l’achat d’un garde-temps ne saurait être un acte impulsif. Après quelques passages dans diverses boutiques et notamment chez WEMPE à Paris et Madrid (Nomos n’étant disponible que depuis peu en Belgique où je vis) et moult tergiversations, mon choix s’est porté sur la Nomos Club Sport Neomatik Polar 37 mm. La gamme Club Sport existe depuis 2018 en différents diamètres (de 36 à 42 mm) et couleurs.

Deux éléments ont motivé ma décision (mis à part, bien évidemment, le coup de cœur pour la montre): le souhait d’un cadran dans les tons bleus et le diamètre. J’ai tout de suite été séduit par la couleur bleue « polar », l’autre couleur proposée étant un magnifique vert « pétrole » (oui, me direz-vous, on peut s’interroger sur la pertinence du nom « pétrole » à côté de celui de « polar » mais bon, là nous nous égarons un peu). Autre élément essentiel à mes yeux : le diamètre. En effet, mon poignet étant de taille modeste, je privilégie des diamètres raisonnables. Aucune des quelques montres que j’ai la chance de posséder ne fait plus de 40 mm. Le diamètre de 37 mm est donc parfait pour moi. De plus, vous devez prendre en compte que les cornes de ce modèle sont assez généreuses.

La montre présente une épaisseur réduite de 8,2 mm. J’ai choisi le bracelet « Club Sport » de type Oyster à boucle déployante. Deux autres types de bracelet sont disponibles (un Club Sport en acier composé de maillons rectangulaires articulés et un en toile disponible en bleu noir et gris clair). Coté mécanique, il s’agit du mouvement manufacture à remontage automatique DUW 3001. L’échappement (vous savez, le mécanisme responsable du tic-tac sonore) est le swing système. La réserve de marche est de 43 heures. La montre est étanche à 20 bars (je n’ai pas plongé dans les fonds de la Méditerranée cet été, mais de nombreux bains en mer et en piscine ont prouvé son étanchéité.).

Son prix : 2980 euros avec le fond en saphir et le bracelet Club Sport de type Oyster. Comptez 100 euros supplémentaires si vous optez pour le bracelet Club Sport (maillons rectangulaires). Le choix d’un bracelet en toile et d’un fond en acier réduira la facture. Pour ma part, j’ai opté pour le fond en saphir. J’ai commandé la montre directement chez Nomos et fait gravé (gravure offerte par Nomos) le prénom ainsi que l’année et le mois de naissance de mon fils né récemment. Le slogan d’une fameuse manufacture horlogère Suisse dit que vous ne posséderez jamais complètement votre garde-temps mais que «Vous en serez juste le gardien pour les générations futures»…

Toutes les photos sont celles de Mathieu, tous droits réservés.

 

Le “Papier d'Arménie”, une marque française fondée en 1885

Il n’y a sans doute pas plus Français comme papier. Et pourtant, on l’appelle “papier d’Arménie”. Fabriqué dans le Sud de Paris, à Montrouge depuis 1885, ce papier désodorisant mythique a été inventé par le pharmacien Auguste Ponsot. Lors d’un voyage en Arménie, il remarque que les habitants désodorisent et désinfectent leur intérieur en brûlant de la résine de benjoin (celle que sécrète l’aliboufier, un arbre du Laos).

De retour en France, Auguste Ponsot s’associe avec un autre brillant pharmacien, Henri Rivier, qui découvre qu’en dissolvant le benjoin dans de l’alcool à 90°, une odeur tenace s’en dégageait. Rapidement, ils décident que le papier buvard sera le support idéal pour prolonger l’odeur. Le papier se consume ainsi lentement sans faire de flamme.

Le secret ? Le papier buvard est trempé dans des bains d’eaux salés. Si la fabrication reste entièrement secrète,  12 étapes de production étalées sur 6 mois sont nécessaires pour obtenir un simple carnet. 

Un indispensable pour son intérieur, disponible ici.

À visionner également, un court reportage sur l’entreprise.

 
 
 
 

image issue du site internet de la marque, tous droits réservés

 

Big Yank - Reproduction de chemises en chambray

Dans une interview pour valetmag l’an passé, Michael Hill - directeur artistique de Drake’s London - déclarait que ses 3 marques préférées du moment étaient Rocky Mountain Featherbed, Anatomica et Mogi Folk Art, une belle boutique/marque de textiles, de céramiques et d'art lancée par son ami Terry Ellis au Japon.

Pas étonnant donc de voir que 2 chemises Big Yank sont actuellement vendues sur le e-shop de Drake’s.

Car oui, Big Yank fait partie du groupe 35 Summers du designer japonais Kinji Teramoto au Japon, où toute la production est fidèle aux vêtements d'origine et entièrement réalisée au Japon. Pour rappel 35 Summers travaille également étroitement avec Anatomica.

Pour la petite histoire Big Yank a originellement été lancé en 1919 par Reliance (Reliance Manufacturing), une entreprise basée à Chicago dans l'Illinois qui a également produit des munitions pendant la Seconde Guerre mondiale. Big Yank a créé et breveté de nombreux détails innovants tel que les poignets “anti-tempête”.

 

Poignet anti-tempête

 

Big Yank est particulièrement célèbre pour ses chemises en chambray et ses poches pour cigarettes communément appelées “gacha pocket” et “mountain pocket” - brevetés dans les années 1930 et 1940.

Car oui dans les années 1930, les paquets de cigarettes n'étaient pas emballés dans un film plastique et étaient donc susceptibles d'être mouillés par la sueur dans une pochette standard en tissu simple. Celle-ci prévoyait donc notamment une couche de tissu supplémentaire à l’arrière du contenu des poches.

Gachapoke avec bouton en aluminium

Mountain pocket avec bouton en aluminium

Dans l’équipe on a une très nette préférence pour la chemsie en chambray Big Yank 1935 Original Chambray. Elle emploie un tissu dit “betashan”, les fils sont teints en chaîne et en trame contrairement aux tissus chambray ordinaires qui ont un aspect marbré car ils utilisent des fils blanc en trame.

La chemise Big Yank 1935 est vendue ici chez Clutch Café.


Autre modèle en chambray, 1942 Model Original, vendu ici chez Clutch Café.

Un modèle plus récent de 1952 vendu ici chez Clutch Café.

Dernier modèle en chambray, vendu ici chez Clutch Café.

Lartigue 1910 - Pays Basque

Rare sont les entreprises textile qui fabriquent encore en France. Celles qui s’occupent à la fois du tissage et de la confection / fabrication sont encore moins nombreuses.

Quelques-unes subsistent. Parmi elles, Lartigue 1910.

L’entreprise familiale a vu le jour en 1910 à Bidos avec la fabrication d’espadrilles. Elle s’est par la suite diversifiée dans le linge basque et a même obtenue en 2020 l'homologation officielle de l'indication géographique "linge basque" par l'INPI.

Car oui, Lartigue 1910 couvre les deux étapes de fabrication du linge : le tissage et ses différentes opérations ainsi que la confection des produits finis. Seul l’entreprise Moutet est également habilitée à apposer cet indication géographique “linge basque”.

Lartigue 1910 propose également toutes sortes d’accessoires, de la trousse de bain au sac de plage en passant par l’étui à lunettes.

Si vous voulez en savoir plus, leur site internet est accessible ici.


Connaissez-vous l'origine du linge basque ? Pourquoi tant de rayures ?

La réponse sur le site de Lartigue 1910 :

À l’origine, le linge basque était une toile en lin composée de 7 rayures colorées. Il était utilisé pour protéger les bêtes agricoles (bœufs autrefois présents dans le Pays-Basque), contre la chaleur et les parasites.

L’histoire du linge basque trouve donc son origine dans la mante à bœufs.

Pourquoi 7 rayures ?

Sur le linge basque traditionnel, on trouve encore les 7 rayures colorées. Ces 7 rayures représentent les 7 provinces basques, 3 du côté français (Le Labourd, La Basse Navarre et La Soule) et 4 du côté espagnol (L’Avala, La Navarre, La Biscaye, Guipuzcoa).

Les couleurs présentes sur le linge permettait de marquer l’appartenance à un corps de métier : le bleu pour les pêcheurs, le vert pour les agriculteurs, le rouge pour les éleveurs.

P.Johnson Automne Hiver 2024

On a déjà écrit quelques lignes sur la marque P.Johnson ici, nous avions même visité leur boutique à Londres il y a maintenant 7 ans.

Depuis cette date les coupes ont sensiblement évolué, tout le monde remarquera aisément qu’elles sont plus larges et plus longues.

La marque conserve par ailleurs des tons assez neutres.

Le reste en images.

Le lookbook en totalité ici.

François Rénier - Un jour un sac

Court article pour parler d’une marque française que l’on ne connaissait pas jusqu’à la semaine dernière : François Rénier. Ils proposent principalement des sacs fourre-tout made in France, que ce soit en cuir ou en tissu.

Nous l’avons découverte en surfant sur des blogs japonais (comme souvent). En l’occurence, voici ce qu’en a dit Tatsuya Nakamura, le directeur créatif de Beams, sur son blog le 9 août : (traduction Google)

“J'adore les tote bag et j'en ai beaucoup, mais en plein été j'utilise souvent ce cabas qui ressemble à un canard en coton. La marque est François Rénier, de France . Il s'agit d'un sac fourre-tout sur mesure vendu chez Beams il y a environ trois ans.
Il est fabriqué en France, ce qui est rare de nos jours, et je l'ai commandé moi-même spécialement, donc je l'aime beaucoup et je l'utilise.
Nous ne continuons pas à développer ce tote bag car il n'y a pas de nouvelles propositions de couleurs ou de matières, mais nous souhaiterions développer à nouveau ce tote bag si nous avons de nouvelles propositions.

Une belle opportunité pour la marque si elle lit ces quelques lignes.

Sur leur site en ligne, ici, il est également possible de personnaliser son tote bag comme vous pourrez le voir-ci dessous.

Il est aussi possible d’acheter directement les sacs de la collection en cours.

Pour ceux qui en veulent en savoir plus sur l’histoire de la marque François Rénier, on vous conseille cet article du Figaro : François Rénier, 20 ans de sac français.

Enfin, pour accéder au site internet de François Rénier c’est par ici : francoisrenierparis.com

 
 

Berg & Berg - Lookbook Été 2024

Vous l’aurez remarqué, l’été est loin d’être terminé. Pour alimenter notre inspiration, vous trouverez ci-dessous le lookbook printemps/été 2024 de Berg & Berg, capturé à Palma, Majorque, par Pablo Espinoza.

Gros coup de coeur pour leurs vestes en lin Gun Club de chez Maison Hellard qu’on a déjà interviewé ici.

Peris Costumes, un leader mondial

Connaissez-vous Peris Costumes ? Monocle a réalisé en 2023 un reportage très intéressant sur ce géant de la production de costumes pour le théâtre et le cinéma. Vous le trouverez en fin d’article.

Fondé en 1856, le groupe Peris Costumes est la plus grande entreprise au monde dédiée à la vente et à la location de costumes pour le cinéma, avec plus de 15 millions de pièces en stock.

Comme le laisse suggérer la miniature de cet article, ils ont notamment travaillé avec le costumier Thierry Deletre pour la production du Comte de Monte-Cristo récemment sorti en salle.

On pourrait également citer le très récent Napoléon ou encore Gladiador 2 et Zorro qui vont sortir prochainement.

Avez-vous déjà vu passer un personnage dans un film ou une émission de télévision avec un costume dont vous pensez l'avoir déjà vu auparavant ? C’est fort possible : il y a des centaines d'exemples de costumes qui ont été réutilisés sur de multiples films.

Sur le site de Peris Costumes il est d’ailleurs possible de se promener virtuellement dans leurs entrepôts de Madrid où sont stockés des millions de costumes.
Quelques images ci-dessous. Vous noterez d’ailleurs la chemise Guayabera sur la 1ère image.

Peris Costumes possède ses propres ateliers en interne pour concevoir leurs costumes mais aussi leurs propres chaussures. Des ateliers capables de réaliser des pièces sur-mesure en fonction des besoins.

Pour terminer, vous trouverez ci-dessous le reportage réalisé par les équipes de Monocle.

Maison Empereur

Si vous êtes de passage à Marseille, un arrêt chez Maison Empereur s’impose. Il s’agit de la doyenne des quincailleries françaises avec plus de 200 ans d'histoire.

Tout commence en 1770 près du Vieux-Port où travaille le maître cloutier André François Empereur. De cet atelier, transmis à son fils désireux de lier l'artisanat au commerce, débute en 1827 l'histoire de Maison Empereur.

Depuis, 7 générations s'y sont succédées et ont développé un lien unique avec les marseillais. Le magasin est ainsi entré dans le patrimoine de la ville.

Sur les 1200 m2 et 3 étages que compte le magasin, vous trouverez de tout : des arts de la table en passant par les luminaires, la savonnerie, les jouets, les vêtements... Maison Empereur réunit une grande quantité d’articles, en privilégiant les marques locales et françaises.

 
 

Leur sélection de vêtements m’a également beaucoup plu. Du bleu de travail aux chapeaux provençaux, la majorité des pièces sélectionnées sont imprégnées d’une tradition française ou locale.

Vous ne serez donc pas surpris d’y voir des marques telles que Le Laboureur, Le Minor, La Botte Gardiane ou encore la provençale Souleiado. À noter que Maison Empereur propose également ses propres pièces.

 
 

Et si vous êtes à la recherche d’un Bleu de Chine Anticher, vous êtes au bon endroit. Historiquement peu chers, vous en aurez pour 30€. Marcos plébiscite cette tenue depuis quelques étés, comme ci-dessous lors d’un shooting photo pour présenter Nos paires préférées de Paraboot.

La veste verte pétante de Mathieu est d’ailleurs une Le Laboureur.

Quelques autres images prises pendant ma visite, vous y verrez notamment de le maille de chez Harley of Scotland ou encore un largeot traditionnel de Le Laboureur.

 
 

Pour terminer on recommande d’aller chez MahBoule en sortant, le glacier se trouve directement en face. Le parfum Fleur d’Oranger vaut le détour.

 
 

Et si vous êtes actuellement à Paris, vous pouvez vous rendre au rez-de-chaussée du Bon Marché pour découvrir une sélection de pièces de Maison Empereur.

Leur site internet : Maison Empereur.

Seconde Main - Veste LBM 1911

Nouvel article de notre rubrique Seconde Main.

Vous pouvez également relire le
1er article de Mathieu ici sur son cuir Joe McCoy ou celui sur le Cardigan Izod Lacoste de Marcos ici.

À Marseille pour quelques jours, je suis tombé sur cet immeuble art-déco à la devanture très insolite lors d’une balade en ville. Grande fresque en mosaïque, portes noires en fer forgé, décors en céramique…j’avais envie d’en voir plus. Surtout qu’à l’entrée était proposé de vieux flacons vide de parfums iconiques avec la mention “Servez-Vous”.

 
 

Après quelques pas à l’intérieur je comprends qu’il s’agit d’un dépôt-vente. Vestes à partir de 5€, chemises à 2,5€…de bonnes affaires sont possibles.

Un oeil exercé trouve rapidement les pièces qui se démarquent. Il ne m’aura donc pas fallu plus de 1 minute pour trouver cette veste LBM 1911 au milieu des vestes H&M, Devred ou d’autres plus vintages.

Comme l’a décrit Mathieu dans son article sur son cuir Joe McCoy, c’est toujours une émotion spéciale lorsqu’on tombe sur une pièce qui à nos yeux sort du lot, que ce soit sur Ebay, Etsy, Vinted ou autres friperies. Et ceci arrive souvent lorsqu’on ne cherche rien de particulier.

Par chance, elle s’avère être à ma taille.

 
 

Elle n’est pas doublée et l’intérieur gansé est très propre. Je remarque aussi sans surprise qu’il y a très peu de rembourrage aux épaules. Son tissu 100% coton est par ailleurs très agréable. Une armure Oxford classique qui rend la veste très décontractée. La rayure large de type “Butcher Stripe” y contribue également.

Vendue en très bon état, je décide de sauter le pas.

Qu’en pensez-vous ?

 
 

Note : Après quelques recherches a posteriori, je découvre que la boutique est située au 118-120 Boulevard de la Libération. Elle héberge l’association Famille, Solidarité et Cultures.

Quel est le parfum de James Bond ?

Nous connaissons tous l’espion le plus connu de la planète. Sorti de l’imaginaire d’Ian Fleming en 1952 avec le premier opus Casino Royale, James Bond est une icône populaire. Son attirance pour les femmes fatales, son appétence pour les Martinis - “shaken, not stirred” - ses costumes Brioni ou Tom Ford, ses montres Rolex ou Omega au fil des années ont conquis le monde…un homme au goût certain.

L’apparence de l’espion Britannique a été mainte fois décortiquée, mais quelle est son odeur ?

Après quelques recherches on apprend que James Bond se parfume avec “l’Eau de Toilette Floris No. 89”, le parfum favori d’Ian Fleming lui-même. C’est en 1955, dans le roman Moonraker que l’auteur Britannique dévoile l’odeur du célèbre espion pour la première fois. Il le fera à deux autres reprises: dans Diamonds Are Forever (1956) et Dr. No (1958). Ce dernier sera le premier roman a être adapté pour la saga cinématographique qui embrassera les écrans en 1962 avec Sean Connery comme le premier James Bond.

Artisan parfumeur depuis 1730 et fournisseur officiel de la famille royale, Floris London est un monument de l’Histoire Britannique. Conçu en 1951, “Floris No.89” tire son nom du numéro de la boutique Floris sur Jermyn Street, à Londres. Les notes de têtes sont la bergamote, la lavande, le néroli, l’orange, la muscade et le petitgrain. Les notes de coeur, l’orris, le géranium, la rose, l’ylang ylang et les notes de fond le bois de cèdre, le musc, la mousse de chêne, le bois de santal et le vétiver. Un parfum résolument British.

Disponible ici ou  (à noter que vous pouvez commander un échantillon sur la boutique officielle, pour 13€, frais de port inclus pour la France).

 

Floris 89 SITE INTERNET TOUS DROITS RÉSERVÉS

 


The Index Shirt - Eton

Vous connaissez sans doute l’indice Big Mac mesurant la parité du pouvoir d’achat, inventé en 1986 par le magazine The Economist. L'indice Big Mac permet de déterminer combien d'unités monétaires sont requises pour acheter la même quantité de Big Mac avec une unité monétaire déterminée (basé sur le Dollar américain).

Mais connaissez-vous The Index Shirt ? La chemise de la marque Eton où le prix de cette dernière est fixé en fonction de l’indice NASDAQ  composite, curiosité ultime: “le prix de la chemise est actualisé toutes les cinq minutes lors des jours de Bourse” nous apprend la marque.

Confectionnée en cotton twill, elle arbore sur la patte de boutonnage interne des broderies de taureau et d’ours symbolisant l’optimisme et le pessimisme, “reflétant les perspectives de hausse et de baisse du marché boursier” nous indique la marque scandinave.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la chemise coûte 242,63 €.

Disponible ici.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

pHOTOS: eton.com copyright

 


Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques Paris 2024: des tenues d'athlètes stylées

Note : Les images sont issues des sites des délégations nationales respectives, comptes Instagram, articles de presse ou autres réseaux sociaux. Tous droits réservés.

Cette 32ème olympiade est l’occasion de revoir les Jeux à Paris, après 1900 et 1924, les revoilà 100 ans après dans la capitale. Paris sera une fête pendant plus de deux mois: fête sportive avant tout, populaire ensuite mais aussi vestimentaire.

Durant la cérémonie d’ouverture du 26 juillet dernier, quelques tenues officielles d’athlètes ont retenues notre attention.

En voici le florilège.

FRANCE

Des tenues conçues par la maison Berluti qui imagine un dégradé du drapeau tricolore sur le col châle des vestes. Des baskets de la marque éponyme.

ÉTATS-UNIS

Historiquement façonnés par Ralph Lauren, ce sera à nouveau le cas pour Paris 2024. Blazer en laine, écusson national et symbole de la marque, bandes rouges et blanches le long du revers de la veste.

ESPAGNE

Ce sera la marque espagnole de sport JOMA qui habillera les athlètes. Le rouge vif des blazers a particulièrement retenu notre attention.

HAITI

Voici la tenue qui nous a le plus marqué. Un mariage culturel entre la créatrice Italo-Haïtienne Stella Jean et le peintre Haïtien Philippe Dodard. Les bas colorés reprennent les motifs du tableau du peintre, intitulé “Passage”. Les athlètes féminins étaient vêtues d’une chemise en chambray tissée en Haïti dans la tradition locale du “coton bleu”. Les hommes quant à eux portaient une chemise type Guayabera du plus bel effet. Nous avons écrit sur la chemise Guayabera, une chemise parfaite pour l’été.


CANADA

La marque nationale Lululemon habille tous les athlètes canadiens pour un look très sportif, qui a l’air tout aussi confortable.

EGYPTE

Le pays des pharaons est habillé par la marque Concrete avec à sa tête un directeur artistique Italien, Ettore Veronese. Il opte pour des matériaux naturels et surtout du coton egyptien de haute qualité pour les blazers et pantalons.

MONGOLIE

Les soeurs Michel Amazonka et Munkhjargal Choigaalaa derrière la marque Michel & Amazonka proposent cette audacieuse tenue brodée de significations mongoles comme les montagnes ou enccore les oiseaux sur fond bleu, palette nationale.

CORÉE DU SUD

Pays parfois avant-gardiste stylistiquement parlant, la marque Musinsa Standard a été choisie pour habiller les athlètes de la Corée du Sud. Une couleur baptisée byeokcheong vient baigner de douceur toute la délégation qui élève au rang d’art la symbiose entre palette chromatique et élégance presque sartoriale. Notez la ceinture de la veste ! 

BERMUDES

Il ne pouvait pas avoir tenue plus opportune pour les Bermudes: les athlètes masculins endossent des…bermudas ! Mention spéciale pour la cravate colorée ainsi que les mi-bas.

MONACO

Marinière à rayures rouges et blanches pour la Principauté et blazer rouge vif (encore et toujours) pour le Prince Albert II. Le blazer rouge - une fois de plus - nous a vraiment tapé dans l’oeil durant la cérémonie !

CHYPRE

La veste olive n’est-elle pas un indispensable de l’été ? La délégation Chypriote l’a bien compris.

Et vous, quelles étaient vos tenues favorites ?

Trois jeunes marques de chemises que l’on suit de près

L.E.J

Fondée par le designer londonien Luke Walker en 2020, L.E.J est la synthèse de 15 ans d’expérience dans l’industrie du vêtement. Après avoir travaillé chez Lanvin à Paris ou Dunhill et Drakes à Londres ainsi que pour diverses autres marques, il décide de créer sa propre marque L.E.J, une abréviation de ses initiales. L’objectif affiché est de produire des vêtements classiques d’inspiration militaire et aéronautique dans des tissus luxueux mais adaptés à un usage quotidien.

Vous ne trouverez pas de chemises OCBD (Oxford Cloth Button-Down) chez L.E.J contrairement à Wythe New York et Jake’s London, les deux autres marques de notre sélection. Pour autant, le modèle phare de leur collection The Come Up To The Studio est basé sur un patronage des années 50 pour créer un volume et une silhouette similaire tout en gardant une touche de modernité.

Prix : entre 250€ et 350€.

Site web de L.E.J

WYTHE NEW YORK

La chemise Oxford « parfaite ». Voilà comment est né Wythe New York en 2019 sur Kickstarter.

Pourquoi une chemise Oxford en particulier ? Peter Middleton, son fondateur, explique sur Kickstarter que contrairement aux autres chemises Oxford bleues disponibles un peu partout à l’époque, sa version rappelle l’âge d’or des années 1950, avec son grand col non doublé ni thermocollé à l’opposé des cols modernes plus petits et rigides. Le tissu conserve également sa texture et son aspect flammé, offrant une certaine douceur.

Elle s’inspire des icônes telles que Miles Davis, Paul Newman, JFK et Andy Warhol, visant à redonner à cette chemise classique son prestige d’autrefois.

Aujourd’hui Wythe New York propose une collection complète de vêtements que nous avons à maintes reprises eu l’occasion de voir de près lors du salon Man/Woman qui a lieu 2 fois par an à Paris, place Vendôme. On a toujours été agréablement de tous les petits détails exclusifs.

On recommande, vous pouvez jeter un oeil directement sur leur site ou passer par NoManWalksAlone Europe si vous voulez éviter les droits de douanes (USA). Vous également utiliser notre code INDISPENSABLES pour les articles non soldés.

Prix : entre 150€ et 250€.

Site web de Wythe New York

Jake’s London

Jake's est une marque de vêtements pour hommes fondée par Jake Wigham dans son atelier/studio de l'est de Londres.

Sur le site de Kennedy Magazine on apprend Jake Wigham a commencé en travaillant comme freelance pour divers tailleurs de Savile Row, utilisant son atelier pour confectionner leurs pantalons. Face à la baisse d’activité due à la pandémie, il a décidé fin 2020 de lancer son propre service de confection sur mesure, offrant des chemises et des cravates fabriquées à la main. Dans son atelier, il s’occupe de tout, de la conception à la couture en passant par la coupe et le pressage. Pour ses chemises, il utilise des boutons en nacre véritable et des tissus de qualité, mettant l’accent sur des détails comme un col roulé doux et ample et des poignets à cinq plis.

Tout comme les chemises de Wythe New York, celles de Jake’s London sont inspirées des chemises portées sur les campus des écoles de la Ivy League dans les années 50 et 60. Vous trouverez ainsi 6 boutons sur le devant, une poche poitrine, un col ample qui présente un beau “roulé” et des poignets à cinq plis.

Prix : entre 200€ et 300€.

Site web de Jake’s London

Anglo-Italian SS24

Nouvelle collection chez Anglo-Italian.
Comme toujours, aucune fausse note. Les couleurs sont toujours très faciles à associer.

Cela confirme également la tendance des pulls sur les épaules qui revient à la mode comme précisé dans notre dernier article sur les carnets de Tatsuya Nakamura.

On regrettera peut-être juste la coupe des jeans.
Une nouvelle proposition (un chouïa plus large) serait sans doute la bienvenue, non ?