Allevol - Sweatshirt Loopwheel

Note : À notre demande, Allevol ont accepté de nous envoyer le sweatshirt que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article

Création et Développement d'Allevol

La marque Allevol a été cofondée en 2005 par Takashi "Taka" Okabe et son épouse. Originaire de Fukuoka, au Japon, Taka a été initié très jeune à la culture américaine vintage grâce à une boutique locale appelée Miyar’s, où le propriétaire, M. Sakamoto, l'a familiarisé avec la mode, la musique et l'art américains des années 1950 aux années 1990. Cette immersion a nourri sa passion pour le workwear et le denim vintage.

Après avoir déménagé à Londres, Taka et son épouse ont lancé Allevol avec l'objectif de créer des vêtements inspirés de pièces vintage militaires et workwear, mais adaptés au quotidien moderne. Leur passion les a conduits à collaborer avec des fabricants renommés, produisant des articles en Écosse, en Angleterre et au Japon.

En plus de son rôle chez Allevol, Taka est le directeur du Clutch Café à Londres, une extension du célèbre magazine japonais Clutch, dédié à la mode héritage. Il est également rédacteur pour l'édition tokyoïte du magazine Men's File et contribue à d'autres publications, partageant ainsi sa passion et son expertise pour la mode vintage et le denim à un public international.

Reconnaissance et Collaborations

L'expérience et la vision de Taka Okabe ont été déterminantes dans l'établissement d'Allevol en tant que marque respectée dans le domaine du workwear et du denim haut de gamme.

Allevol a aussi gagné une reconnaissance notable via Permanent Style. Ils ont collaboré ensemble sur le lancement d’un t-shirt en 2022. Les commentaires des lecteurs sur Permanent Style sont globalement positifs, renforçant la réputation de la marque. Simon Crompton met en avant la densité et la robustesse du tissu, une coupe qui conserve sa structure lavage après lavage.

 

SWEATSHIrT ALLEVOL porté et photograpihé par clutch café

 

Loopwheel Easy Sweatshirt

De notre côté on a pas encore le recul suffisant pour vous dire comment ce sweatshirt va évoluer avec le temps.
Ce que l’on peut dire par contre c’est que son tissu est fabriqué sur une loopwheel machine dont on a déjà parlé dans cet article.
Pour résumer le loopwheel est une méthode de tricotage sur des machines circulaires anciennes, principalement situées à Wakayama, au Japon. Elles tricotent lentement, à raison d’un mètre par heure, créant un tissu dense et avec une main particulière.
Très peu de fabricants possèdent ce type de machines, et en bout de chaîne très peu de marques proposent des sweatshirt fabriquées avec ce type de tissu. Allevol fait partie de ce petit cercle.

Inspiré par la photo de Clutch Café ci-dessus, je l’ai choisi en coloris noir. Le tissu est poids moyen, idéal pour la mi-saison.

J’aime également beaucoup son emmanchure raglan directement inspirée des sweatshirts des années 1950 de la Marine Américaine. Et qui dit loopwheel, signifie également abscence de coutures latérales.

 
 

Arcuri - Un fabricant méconnu de très belles cravates

Note : À notre demande, Arcuri ont accepté de nous envoyer la cravate que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article

Vous n’avez probablement jamais entendu parler d’Arcuri Cravatte et ce n’est pas surprenant. Car bien qu’Arcuri Cravatte propose ses propres collections, la marque travaille majoritairement en marque blanche pour de grandes maisons et des petites marques, ce qui peut rendre ses produits moins visibles sous son propre nom.

Toutefois, on retrouve ses créations chez des détaillants prestigieux comme The Andover Shop aux États-Unis ou encore United Arrows au Japon. À Paris vous pourrez vous rendre chez l’Officine Paris ou Ardentes Clipei.

La marque dispose également de son propre e-shop ici.

Pour vous présenter en quelques mots Arcuri Cravatte, il d’une entreprise italienne reconnue pour sa production de cravates et sa collection de foulards.

Fondée par Franco Arcuri en Calabre, dans le petit village de San Mango d’Aquino, la marque est née d’un projet commun avec son épouse qui joue un rôle essentiel dans le développement de l’atelier. Cest elle qui est garante de toutes les cravates qui sortent de chez Arcuri. L’atelier est situé Via Mazzini 67, dans cette commune de 2 000 habitants.

La marque privilégie une production limitée et artisanale. Comme toutes les belles marques de cravates, ils possèdent de très beaux tissus en stock, accumulés avec les années.

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Je porte ici une cravate 3 plis 100 % gaze de soie non doublée.

Un classique vraiment très beau et facile à porter.

On recommande !

Rencontre avec Jason Jules

La semaine dernière, nous avons rencontré le grand @garmsville (Jason Jules) autour d’un café. Nous avons parlé de vêtements – évidemment ! – de nos obsessions vestimentaires et de la manière dont il est sain d’en avoir. Nous avons poursuivi notre conversation sur le jazz et abordé un sujet que nous ne couvrons pas habituellement sur Les Indispensables Paris : le streetwear.

On était également heureux et surpris d’apprendre que le style de Jason continue d’évoluer. Il nous a précisé qu’il a toujours été influencé par la musique et par des boutiques comme John Simons à Londres.

Son livre Black Ivy: A Revolt in Style est d’ailleurs à l’intersection de ses 3 sujets : mode, musique et histoire. Disponible ici.

 

son livre, BLACK IVY explore comment Des vêtements sont redéfinis par un groupe d'hommes à la fois élégants et qui luttent pour l'égalité raciale et les droits civiques.

 

Bien sûr la conversation a également abordé le « style français », « le luxe » et la « haute couture ».
« Qu’est-ce que le style français ? » a demandé Jason. Une question complexe à laquelle nous n’avons pas de réponse définitive. Peut-être même aucune réponse précise tout court.

Pour finir, quelques photos prises à la suite de cette rencontre.

La veste de Gardian, le "cow-boy" Camarguais

Il y a deux ans nous visitions l’atelier de La Botte Gardiane dans le Sud de la France, dans la belle région de Camargue. Thomas, Mathieu et moi en revenions rempli de souvenirs et surtout pétris de convictions: le savoir-faire bottier Français se portait bien.

Durant ce séjour, nous nous sommes imprégné du climat Nîmois. Climat doux et tempéré mais surtout climat stylistique. Car en Camargue, un style règne en maître, celui du Gardian. Ce prodige du cheval qui garde les troupeaux de chevaux ou taureaux. Nous pensons immédiatement à son cousin Américan, le cow-boy.

Le Gardian a du style. Un style bien à lui, emprunt à la labeur des terres agricoles et rugueuses du Sud. S’il adore arborer des chemises à motifs assez extravagants, cela est notamment pour se rendre visible de ses paires. 

 

motifs ! chemise chez les indiennes de nimes - capture d’écran

 
 

motifs ! chemise chez les indiennes de nimes - capture d’écran

 
 

motifs ! chemise chez les indiennes de nimes - capture d’écran

 

Je concède que ces chemises soient difficiles pour certains à intégrer dans sa garde-robe.

Mais je souhaite surtout vous parler de l’authentique veste Gardiane. Dite aussi veste manadier, elle est traditionnellement en satin noir ou marron et agrémenté de “soutaches”. Ce sont des galons tressés qui suivent les bords de la veste pour la délimiter et ainsi l’accentuer.

 

un magnifique satin noir, veste chez les indiennes de nîmes - capture d’écran

 

Ce satin noir ! Car oui, Thomas et moi explorons le noir depuis quelques années, d’aucuns diront que nous l’avons adopté. Je vous entends me dire “c’est une veste de magicien”, c’était initialement mon point de vue aussi, mais pour l’avoir vu portée sur des messieurs élégants, j’ai compris que cette veste représentait véritablement un enracinement à la terre camarguaise et un respect aux ancêtres. Des messieurs de toutes les générations en portaient à Nîmes. Il était intéressant de voir des vestes jumelés à des jeans bruts et baskets mais aussi à des chemises de Gardian et des bottes.

Comment est née cette veste ? Selon la marque Les Indiennes de Nîmes: “La veste de gardian Mistral est née lorsque Régis Reynaud, ami du Marquis Folco de Baroncelli-Janvon, patron de la Nation gardianne commença à fournir les costumes des gardians produits dans sa fabrique à Nîmes, rue de la carrière romaine.”

Anecdote curieuse, elle s’inspire de l’uniforme du collège impérial que portait l’ingénieur russe, peintre de la Camargue, Ivan Pranishnikoff (1841-1901).

Quoi qu’il en soit, osez le noir, osez le satin.

Disponible ici.

 

les indiennes de nimes, capture d’écran

 
 

les indiennes de nimes, capture d’écran

 
 

les indiennes de nimes, capture d’écran

 

Trunk - Trebeck Half Zip Sweater

Aujourd’hui nous accueillons notre ami Pierre qui souhaite parler de la marque TRUNK et son pull à col camionneur. Comme souvent, ne pouvant pas tout acheter, nous avons demandé à la marque de nous envoyer le pull que vous allez découvrir dans cette article.

 
 

Le pull à « col camioneur » : une revanche stylistique ?

Le pull camionneur. Un nom presque anachronique qui évoque des routes interminables, des cols fermés contre le vent, et des gestes pratiques dictés par la nécessité. Il y a dans ce vêtement une simplicité brute qui, paradoxalement, séduit aujourd’hui par son élégance. Né dans les années 1930 (vraisemblablement) pour répondre aux besoins des hommes exposés au froid, il a été pensé avant tout comme une pièce fonctionnelle. Le col zippé, innovation ingénieuse caractéristique de ce vêtement, permettait de moduler la chaleur en un instant.

 

Pull de ski vintage en laine bleu marine et rouge des années 1930
IMAGE raleighvintage.com

 

Le pull se glissait ainsi dans la vie de ceux qui affrontaient des conditions exigeantes, mais il n’a pas tardé à dépasser cet usage utilitaire. Peu à peu, il s’est installé dans le vestiaire masculin, traversant les époques avec la discrétion des pièces qui ne cherchent pas à briller, mais à durer.

Pourtant, le pull camionneur n’est pas une évidence pour tout le monde. Moi-même, j’ai mis du temps à l’apprécier. Longtemps, je le trouvais trop sérieux, trop ennuyeux, trop marqué. À mes yeux, il appartenait à une autre génération, peut-être à un autre âge de la vie. Je craignais qu’il ne vieillisse mes tenues, qu’il ne me donne l’air emprunté. J’ai fini par comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un problème de vêtement, mais de posture. Le pull camionneur ne vous impose rien ; il vous demande d’assumer ce qu’il incarne : une élégance tranquille, une sobriété pleine de sens.

 
 

Le pull « Trebeck » de TRUNK et pourquoi je l’aime tant

C’est avec le modèle Trebeck Merino Half Zip Sweater de Trunk que j’ai trouvé la réponse à mes hésitations. Ce pull, fabriqué en Italie à partir de laine mérinos extra-fine, ne révolutionne pas le genre, et c’est précisément ce qui m’a plu. Il reprend les codes classiques du camionneur tout en les exécutant avec une précision impeccable. Son col montant, subtilement zippé, protège le cou sans remonter trop haut ni descendre trop bas. Les poignets et l’ourlet côtelé assurent une tenue parfaite, tandis que la coupe légèrement ajustée met en valeur la silhouette sans la contraindre. Il ne manque ni de style, ni de discrétion.

 
 

Quelques mots sur la matière. Cette laine mérinos extra-fine, douce et souple, offre un confort immédiat. Le pull se prête aussi bien aux fraîcheurs printanières qu’aux frimas automnaux. Sous un manteau ou une veste, il s’intègre adéquatement, devenant une pièce maîtresse pour un layering élégant. Je porte une taille M, et je trouve que la coupe, ni trop ample ni trop ajustée, tombe avec une justesse presque calculée.

Le bleu marine est ici un choix instinctif. Couleur universelle, elle joue le rôle de toile de fond dans ma garde-robe. Avec un jean brut, le pull compose une tenue simple mais irréprochable. Avec un chino beige ou un pantalon plus habillé, il s’adapte sans effort à des ambiances plus formelles.

Devant la caméra, j’ai opté pour un t-shirt blanc pour le dessous, mais je l’apprécie tout autant porté sur une chemise. Le col camionneur, légèrement ouvert, encadre subtilement le col de la chemise, ajoutant une touche d’élégance sans rigidité. Ajoutez un manteau prince-de-Galles et l’ensemble devient presque formel, mais sans jamais tomber dans l’excès.

Ce que j’apprécie particulièrement dans ce pull Trunk, c’est qu’il ne cherche pas à séduire par l’originalité. Il se contente d’être exactement ce qu’il doit être : bien fait, polyvalent, et indéniablement élégant. La fermeture éclair descend à la hauteur parfaite, ni trop basse ni trop intrusive, et la coupe permet un pli naturel au niveau de la taille, dessinant une silhouette harmonieuse. Rien n’est laissé au hasard, mais rien n’est forcé non plus.

 
 

Ce pull a su trouver sa place dans mon quotidien. Il accompagne mes journées sans jamais chercher à voler la vedette. Il ne cherche pas à impressionner, mais il impose, dans sa simplicité, une forme de respect. En le portant, j’ai le sentiment d’affirmer quelque chose de profond, sans artifice. Peut-être est-ce lié à ma vie actuelle, au rôle de père qui m’amène à privilégier des vêtements qui ont du sens, qui durent, qui ne trichent pas.

Le Trebeck Merino Half Zip Sweater de Trunk est finalement bien plus qu’un simple pull. Il porte en lui quelque chose d’essentiel : une justesse qui dépasse le vêtement lui-même. Je ne prétends pas qu’il s’imposera de la même manière à tout le monde, mais pour moi, il incarne ce que j’attends aujourd’hui d’un classique. Une pièce rassurante, élégante, et, à sa manière, intemporelle.

Pour ceux qui cherchent à découvrir cette pièce, elle est disponible sur le site de Trunk, fidèle à l’esprit de la marque : simple, bien pensée, et sans compromis sur la qualité. Je ne doute pas qu’elle saura séduire ceux qui, comme moi, recherchent cette forme de simplicité qui ne renonce jamais à l’élégance. 

Pour les curieux, le pull est disponible ici.

Crown Northampton

Note : À notre demande, Crown Northampton ont accepté de nous envoyer la paire de chaussures que vous allez découvrir pour la réalisation de cet article.

Crown Northampton

Baskets en Cordovan noir de la tannerie Horween

“Encore et toujours” pourrais-je intituler cet article. “Encore” le bottier Crown Northampton et “toujours” pour le cordovan. Car oui, nous aimons les articles qui durent. Voilà 4 années que nous parlons de la marque Anglaise située dans la “leather belt” outre-Manche. Elle se distingue par ses souliers et baskets produits dans des cuirs haut de gamme.

Voici des baskets pas comme les autres.

Peut-on porter des baskets ou chaussures casual pour habiller élégamment ses pieds ?

Porter des baskets - chaussures tennis ou encore sneakers - est pour certains un choix et pour d’autres une nécessité presque vitale. J’aime en porter et je recherche toujours le confort. Mais il est parfois difficile de naviguer dans cette jungle tellement il y a de choix ! 

Dans un monde de plus en plus casual, certains peuvent se permettre de porter des baskets au travail grâce à l’assouplissement des règles vestimentaires post-Covid combiné à une liberté de plus en plus grande des individualités. Pour d’autres, il est plus difficile de se chausser aussi librement. Porter des baskets dans un environnement codifié est chose périlleuse, souvent proscrite. À l’inverse, porter des chaussures habillées dans un milieu détendu est tout aussi délicat. Comment s’en sortir ? Qui fixe les “codes” ? 

Je pense qu’un juste milieu est possible dans tout cela. Si nous ne sommes pas partisan des chaussures casual - comprenez des sneakers blanches - avec un costume, rien ne vous empêche de porter des chaussures blanches avec un complet. Mais ces chaussures blanches seront préférablement dans un cuir nubuck/daim ou cuir lisse et de préférence des mocassins ou des derbies

Alors après avoir dit tout cela, existe-t-il des baskets élégantes, sans avoir l’air décalé stylistiquement ? La question prête sans doute à sourire et la réponse ne sera que subjective. Je pense qu’une paire de chaussures casual peut tout à fait être élégante du moment qu’elle respecte certains points.

 
 

Le cordovan comme une évidence: le “Harlestone Derby”

Tout de suite l’artillerie lourde. Un des cuirs de chaussures les plus précieux, les plus beaux mais aussi les plus chers qui soient. Vous connaissez sans doute mon amour pour le cordovan mais je concède ne posséder que des paires de souliers plus habillés. 

Alors lorsque Crown Northampton nous a laissé carte blanche pour choisir parmi leur catalogue, presque exhaustif, quelles paires nous souhaiterions mettre en avant, je n’ai pas boudé mon plaisir. Si Thomas a opté pour des Desert Boots en cuir suédé marron, j’étais très curieux de porter ces baskets hybrides. 

Car Crown Northampton ne qualifie pas ces chaussures de baskets mais de derbies. Cela fait sens car ce sont finalement des souliers à laçage ouvert. 

Le nom du modèle est emprunté au village d’Harlestone, situé dans le Northamptonshire, est introduit pour la première fois en 2021 dans la collection “Hand Stitch”, la gamme la plus luxueuse de la marque. Toutes les chaussures de cette gamme comportent une semelle remplies de liège, telles des chaussures traditionnelles. Le liège naturel est mélangé à du latex, puis appliqué et laissé à durcir pour qu’ensuite la chaussure s’assouplisse au fur et à mesure des ports.

 
 

Revenons au cordovan. Celui-ci provient de la célèbre tannerie Horween de Chicago, fondée en 1905, et dont les clients les plus illustres inclus Paraboot en France et Alden aux États-Unis. Particularité de la Harlestone Derby, le cordovan n’est pas un color #8 - aubergine - mais d’un splendide noir aux reflets lumineux presque chantants. C’est un cuir robuste, très robuste, qui s’assoupli avec le temps et pourra même changer de couleur.

Noir sur noir. J’ai choisi une semelle en caoutchouc noire pour continuer le côté épuré de la paire. Un mot sur les semelles que nous avons déjà eu la chance de porter, elles sont fabriquées à partir de lait d'hévéa vierge directement récolté sur l'arbre Cao Su ou « bois pleureur ». Ces semelles « Lactae Hevea » sont donc souples et confortables. J’ai même l’impression de rebondir sur mes appuis parfois, chose plutôt incongrue au début puis très agréable ! Les semelles offrent une belle sensation d’amortissement lors de longues marches.

Crown Northampton offre le choix de la personnalisation: vous pourrez opter pour une semelle blanche ou brune, c’est selon. Le prix ne fluctue pas (à l’heure où nous écrivons ces lignes).

Niveau style, je dois concéder de prime abord avoir été un peu surpris par les lignes très courbes de la chaussure mais une fois celles-ci aux pieds, je les trouvent belles et presque réconfortantes par leurs rondeurs. Je porte ma taille habituelle, soit du 6.5 UK (équivalentes à du 40,5 EU). Ces chaussures, comme toutes celles de Crown Northampton, taillent normalement, vous pouvez donc prendre votre taille habituelle. 

Autre précision, toutes les paires de la marque sont “MTO” soit Made-to-Order, chaque paire est fabriquée à la commande. Cela évite notamment de produire plus que nécessaire. Le côté moins réjouissant pour le consommateur est le délai de fabrication peut-être un peu long qui varie de 9 à 15 semaines, l’euphorie est au rendez-vous lorsqu’on reçoit le précieux sésame. Je dirai aussi deux mots sur le packaging qui est soigné. Une paire de lacet supplémentaire est fournie ainsi qu’un porte clef griffé Crown Northampton dans le cuir choisi. Dans mon cas, j’ai donc reçu un porte clef en cordovan noir. Très simple et épuré. D’ailleurs, voici la petite collection de maroquinerie de la marque.

 
 

Le “Harlestone Derby”: des baskets élégantes haut de gamme

Pour ma tenue, j’ai voulu explorer les tons sombres. J’aime de plus en plus le noir et les tenues “color block'“ depuis quelques années, il m’arrive même de porter mon “costume” Bleu de Chine noir en plein été ! Visible ici.

Je porte un pull Shetland brossé Jamieson’s, un pantalon en velours côtelé Unqilo et la Lazyman Jacket de The Anthology.

Finalement, ces baskets seraient élégantes peut-être parce qu’elles sont en fait des derbies ?

Disponibles ici.

 
 

Cinabre - Des cravates et accessoires fabriqués en France

CINABRE

Des cravates et accessoires fabriqués en France

Note : À notre demande, Cinabre ont accepté de nous envoyer les cravates et le porte clé pour la réalisation de cet article.

Rouge, vermillon, écarlate, cinabre. Toutes des couleurs appartenant au champ lexical de la chaleur et de la couleur représentant le pouvoir. Pour reprendre le grand historien d’art Michel Pastoureau qui retrace l’histoire de la couleur rouge, celle-ci a été la première gamme chromatique a être maîtrisée par l’Homme. Admirée et vénérée par les Grecs et les Romains, elle sera ensuite synonyme de violence et luxure à compter du XVIème siècle lorsque la morale ecclésiastique décide qu’elle recouvre un spectre immoral et représente le mal. Couleur du sang, de la défiance et de la force, le rouge fait son grand retour dans les années 1980. Couleur franche, elle ne fait pourtant pas l’unanimité dans l’imagine collectif. Pourtant, la marque française Cinabre décide d’en faire son étendard. Fondée en 2011 par Alexandre Chapellier, voici des cravates et un accessoire de cette merveilleuse histoire française.

Voici nos pièces.

Le made in France comme credo

Il y en a peu. Voire presque plus du tout. De quoi ? Des fabricants de cravates qui produisent toujours en France, pardi ! Cinabre continue de le faire, dans son atelier du Loir-et-Cher et propose des accessoires colorés et élégants.

Cinabre se distingue des nombreuses marques italiennes de cravates par son design. Comprenez les cravates imprimées. C’est à notre avis leur plus grande force. Les motifs proposé par la marque française sont assez uniques. C’est pour cette raison qu’avec Mathieu nous nous sommes tournés vers deux modèles imprimés.

Nous n’allons pas nous attarder sur la façon de nouer sa cravate ou sur la nécessité ou le plaisir d’en porter, mais plutôt sur nos choix.

En l’occurence Mathieu a choisi un modèle rose vif. Déjà propriétaire de beaucoup de cravates dans des tons plus sages, il avait envie d’un coloris plus vif facile à associer avec un costume bleu foncé et une chemise blanche. C’est ce qu’il fait ici très bien.

Chose rare pour être souligné, le tissu a été imprimé en France par Les Olivades, un imprimeur installé à Saint Étienne du Grès en Provence. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que ce tissu est à 90% coton - et 10% soie.

Car oui le Sud de la France est très connu pour ses Indiennes en coton. Arrivées en Occident à partir du 17ème siècle par la mer (à Marseille principalement), les Indiennes sont des tissus venus d’Inde imprimés à la planche en bois ou même à la main. Leur développement fût même interdit en France pendant un certain temps afin de ne pas concurrencer le commerce des tissus en laine et en soie.

C’est donc vraiment une cravate inédite difficile à trouver ailleurs.

Question main, elle reste douce et est légèrement duveteuse.

La voici.

 

un joli rose éclatant

avec sa cravate cinabre, mathieu porte une chemise kamakura, fabriquée au japon

mathieu porte un costume swann

 

Grand amateur de chine, Alexandre, le fondateur, a imaginé ce porte-clefs comme une ode à l’upcycling. En effet, son amour pour les vêtements militaires vintage l’ont poussés à utiliser le fourreau, originellement aux galons de l’artillerie française, en un étonnant et pratique porte-clefs. La corde est ajustable et en coton ciré japonais. Vous pouvez le porter autour du cou, en bandoulière ou encore le placer dans un sac pour éviter d’en rayer son intérieur, surtout s’il est en cuir ou un matériau sensible.

Nous aimons beaucoup l’idée !

Disponible ici.

autour du cou: pour ne jamais perdre ses clefs !

je porte à gauche de la tête aux pieds: un pull roberto collino (aviatic), un jeans selvedge uniqlo u, un trench uniqlo u, des mocassins g.h. bass

Mathieu, à droite : son costume croisé SWANN, UN PARDESSUS  uniqlo TRès “mod” et des g.h bass également (nous ne nous étions pas concertés pourtant ce jour-là !)

parmi des oeuvres de l’artiste takis

Si Mathieu a opté pour du rose, j’ai choisi une cravate dans les tons verts, toujours à motifs. Précision utile, nous avons plébiscité des cravates à la largeur plutôt fine : 7,5 et 8 cm. Cinabre en propose allant de 7 à 9,5 cm, il y en a donc pour tous les goûts et tenues !

Je suis habituellement adepte des cravates plus larges, mais je concède être tombé sous le charme des cravates plus fines, au raffinement presque désuet et me rappelant la mode Ivy.

Le tissu utilisé est un twill de soie plutôt lourd, 130g/m2, ce qui lui assure une robustesse et une très bonne main.

Petite différence avec les cravates 3 plis habituelles du marché, Cinabre l’a façonnée via ce qu’ils appellent le « double pli chemisier ». Soit finalement 4 plis de notre compréhension. Cette technique implique l'utilisation de plus de tissu en le repliant sur lui-même à plusieurs reprises.

Un fil de réserve rouge visible contribue aussi à préserver la flexibilité de la cravate sur le long terme. Ainsi, la cravate retrouve son état d'origine suite à chaque usage.

Disponible ici.

regardez bien la prochaine photo

le charme discret, l’inscription du nom de la marque parmi les motifs géométriques de la cravate. cela ne vous rappelle pas un grand horloger ? 

Cinabre nous a conquis. Les cravates débutent à 145€, pour du fabriqué en France, n’hésitez pas une seconde ! La marque propose également un service sur-mesure pour fabriquer sa propre cravate ou noeud-papillon. Pour les cravates sur-mesure, les prix varient de 165€ à 210€, un beau cadeau à offrir ou s’offrir.

Cinabre propose également des vestes de smoking, chaussettes, casquettes, foulards, chaussons de smoking, robes de chambre, chemises…cette offre kyrielle vous assure de trouver votre bonheur. Rendez-vous ici.

Et parce qu’une cravate mérite tout autant d’attention qu’un costume, Cinabre propose un “hôpital à cravates”, comprenez un service de réparation dédiée à vos cravates ! Quelle que soit la marque, Cinabre s’occupe de les raviver pour 40 €, à essayer ici.

Si vous souhaitez découvrir plus de produits, je vous conseille chaleureusement de franchir la porte de la magnifique boutique parisienne située au 14 cité Bergère dans le 9ème arrondissement à Paris. 

 

Kamakura Shirts - Des chemises Ivy fabriquées au Japon

Note : À notre demande, Kamakura a accepté de nous envoyer les chemises que vous allez découvrir dans cet article. 

De 1185 à 1333, le Japon fut sous l’ère Kamakura. Une époque prospère où les arts et la guerre triomphèrent. Cette période donne naissance à la ville éponyme à 50 kilomètres au Sud-Ouest de Tokyo, capitale du pays au Soleil Levant depuis 1868, début de l’ère Edo. Mais ce n’est pas tant un topo historique que nous souhaitons vous compter mais plutôt celui d’une histoire singulière japonaise née en 1993 prenant racines dans l’Amérique des années 1960 et les campus universitaires de l’Ivy League.

Voici Kamakura Shirts, des chemises confectionnées au Japon.

1993: Naissance et réminiscence d’un mythe

Ce mythe, c’est les États-Unis et les tenues vestimentaires des étudiants des universités Ivy League. Pas étonnant lorsqu’on sait que les fondateurs de Kamakura Shirts sont Yoshio et Tamiko Sadasue - mari et femme - ayant travaillé sous l’égide du mythe Kensuke Ishizu, fondateur de la marque VAN JACKET INC. qui a introduit le style Ivy au Japon dans les années 1960-1970.

C’est ainsi qu’en 1993, mari et femme décident de fonder une marque de chemises à l’inspiration américaine et japonaise, ce sera Kamakura Shirts.

 
 

Nos chemises

En fait, avec nos chemises japonaises, nous avons pris une machine à remonter le temps. Les deux chemises que vous découvrez dans cet article appartiennent à la collection “Vintage Ivy” et on été pensés par Graham Marsh, auteur de l’incontournable The Ivy Look: Classic American Clothing, qui découvre la marque japonaise en 2012. Depuis lors, il n’a de cesse d’imaginer des chemises en collaboration avec Kamakura.

Pour commencer, la chemise bleu marine en oxford était dans ma liste depuis un moment. En trouver une avec un beau bleu n’est pas chose aisée. 6 boutons frontaux en nacre, poche poitrine, bouton de col à l’arrière : la chemise coche toutes les cases de l’inspiration Ivy.

J’émets deux petites réserves car globalement la chemise taille plutôt petit. J’ai opté pour une taille 14 mais je pense qu’une taille 14.5 aurait été sans doute plus judicieux. En effet, l’emmanchure est assez haute, ce qui me gêne parfois dans mes mouvements - étonnant, n’est-ce pas ? Elle est tout simplement trop haute pour moi. 

Seconde petite réserve, la chemise est cintrée au niveau de la taille. Je l’aurai préféré moins proche du corps, à la coupe droite. Mais “contre mauvaise fortune bon coeur”, cela me permet de la porter rentré dans le pantalon et cela fonctionne parfaitement ! 

Je pense que beaucoup d’entre nous avons longtemps boudé la chemise sombre. Mais finalement, je l’associe avec un pantalon en velours côtelé blanc Uniqlo lumineux, des Desert Boots Crown Northampton et une surchemise PML. Je ne la porterai pas avec une cravate mais cela sans doute car je pense volontairement à cette chemise comme une alternative moins habillée.

 
 

Et la seconde chemise, un velours aux rayures fines ou needle cord, est elle aussi d’inspiration Ivy et imaginée par le même virtuose que la précédente, Graham Marsh.

Mathieu, à droite, porte la porte avec décontraction. Le velours est l’un des rares tissus automnal que vous pouvez porter sans risquer d’avoir trop chaud.

Il possède également plusieurs casquettes : élégant, mais informel ; intellectuel sans être précieux ; campagnard mais aussi urbain.

La marque nous apprend que le tissage, la teinture et la finition du tissu sont effectués dans la région d'Enshu, dans la préfecture de Shizuoka, où 95 % du velours côtelé japonais est produit. Le tissu est teint dans une laveuse à tambour et séché au soleil, une méthode qui permet d'éviter que les rouleaux n'écrasent les crêtes du tissu. Il est ensuite brûlé au feu - pour enlever toute imperfection - mouillé et malaxé pour créer une texture assez douce.

 
 

« Pendant une brève période, dans les années 1960, le velours côtelé était omniprésent, il y avait même des chaussures en velours côtelé. Kamakura a fait revivre cette matière en fabriquant une chemise Vintage Ivy en velours côtelé très fin et très doux. Ce classique boutonné est disponible en quatre couleurs traditionnelles. Bleu marine profond, vert, bleu moyen et blanc. Achetez-en une dans chaque couleur, vous ne le regretterez pas » martèle Graham Marsh !

Si vous cherchez une chemise dans le style Ivy, Kamakura est une très bonne option. Surtout qu’ils sont très bien positionnés niveau prix, avec des chemises qui sont en moyenne à 150€.

Nos chemises sont disponibles ici et .

 

Fortela - Leur jean Johnny made in Japan

Note : À notre demande, Fortela a accepté de nous offrir le jean que vous allez découvrir dans cet article. 

Fortela est une marque italienne fondée par Alessandro Squarzi, sans doute l’un des hommes les plus photographié dans l’univers du menswear. Son style est intimement lié à celui de son fondateur. Ce que l’on sait moins, c’est qu’Alessandro Squarzi est également un grand collectionneur. Ses vastes archives vintage sont une source constante d'inspiration pour créer les vêtements Fortela avec une touche italienne et japonaise.

Il a d’ailleurs récemment sorti un livre à ce sujet intitulé The Squarzi Archive. Une vitrine virtuelle de sa collection composée de plus 6 000 pièces, principalement des vêtements américains.

Fortela est une marque que l’on suit beaucoup, on a d’ailleurs visité la boutique milanaise à plusieurs reprises et on possède déjà quelques autres vêtements de la marque.

Pour cet article on avait envie de vous parler du jean Johnny qui fait partie de la collection Made in Japan. Il est fabriqué à Okayama à partir d'une toile selvedge bleu « moyen » 14 oz 100 % coton biologique. 

Cette dernière est fabriquée sur des métiers à navette traditionnels Toyoda. Cela lui donne de petites irrégularités qui s'accentuent avec le temps.

Alessandro Squarzi à Okayama

Si vous êtes à la recherche d’un jean qui reprend les caractéristiques des jeans Levi’s des années 60, ce modèle Johnny de Fortela pourrait vous intéresser.

Les années 60-70 sont toujours très appréciées actuellement car le volume, la coupe, le montage et la toile utilisée par Levi’s durant ces années sont toujours très contemporains.

Sans surprise il est donc cousu en « single stitch », montage caractéristique du début des années 1970.

 
 

Ce jean Johnny présente une silhouette slim - mais sans être trop slim. Il a suffisamment de volume aux cuisses pour être confortable sans être trop large. La ligne de jambe n’est pas trop resserrée en bas, elle est assez droite. Un bon équilibre à notre goût.

Question taille, elle est normale, ni trop basse ni trop haute. Elle est confortable et plaque bien en bas du dos.

 

détail de construction historique, le tissu contribue à créer une tension qui maintient mieux le rivet en place (on le voit sortir du rivet)

 

On aime vraiment beaucoup la main de cette toile, elle donne l’impression d’être robuste et à la fois confortable à porter. Son élasticité naturelle est presque comparable à une toile qui contiendrait de l’élasthanne. Elle n’est donc pas cartonneuse mais pour autant présente un bon tombé. Au passage Fortela, dérivé de l'argot « Tela Forte » qui signifie « tissu fort » si l’on traduite littéralement.

Le jean était livré avec un pli central du plus bel effet. La toile ne contenant pas de polyester, l’effet se tombe au bout de quelques ports. Il ne tient qu’à vous de le raviver avec un coup de fer à repasser.

Vous noterez que notre jean n’est pour l’instant pas retouché en bas de jambe. Il est livré avec une bonne longueur supplémentaire pour les personnes mesurant plus de 1m90.

En conclusion, ce jean Fortela s’adresse à la fois au connaisseur comme au novice : un jeans japonais aux influences américaines, simple.  On recommande.

 
 

D'ailleurs, Alessandro Squarzi et l'équipe Fortela seront à Paris à l’appartement Merci, au 109 Boulevard Beaumarchais 75003, du vendredi 11 au samedi 12 octobre, venez les rencontrer !


 
 
 

Bigi Cravatte Milano : une référence dans le monde de la cravate

Note: à notre demande, Bigi Cravatte Milano a généreusement accepté nous envoyer les cravates que vous allez découvrir dans cet article.

 

Comme l’a très justement écrit Derek Guy, certaines tenues (en costume) gagneraient vraiment à être portées avec une cravate au risque d’être très ennuyeuses.

Beaucoup de nouveaux cadres s’habillent de la façon suivante - photo de gauche ci-dessous.

 
 

Cela est d’autant plus vrai que la plupart des costumes portés sont en laine super 110 coloris bleu marine ou gris assez triste, le tout porté avec une chemise blanche boutonnée - presque - tout en haut. 

Une cravate peut vraiment apporter un “plus” visuel dans ce type de cas.

Vers qui se tourner ? Bigi Milano par exemple. La marque coche toutes les cases de ce qu’on pourrait appeler une cravate de “qualité”. À savoir de très beaux tissus en fibres naturelles, comme la soie, la laine, le cachemire, le lin ou le coton. De très belles triplures aussi (en laine et coton) ainsi qu’une fabrication dans les règles de l’art, la plus emblématique étant la coupe à 45° afin d’éviter que la cravate ne vrille lorsque vous la porter.

Quelques mots sur Bigi. Bigi voit le jour en 1938 grâce à deux hommes visionnaires, Luigi Draghi et Daniele Bigi, sous le nom de la West Point Manifattura Cravatte S.r.l. L’entreprise se spécialise dans la fabrication de cravates en soie et en laine à tissage jacquard mais aussi imprimés. Les tissus proviennent d’Italie et d’Angleterre.

Bigi est basé à Milan mais exporte une bonne partie de sa production au Japon ou encore aux États-Unis. Ils fabriquent notamment pour United Arrows ou Tomorrowland. Dans un monde délaissant de plus en plus la cravate et de moins en moins formel, Bigi apparaît comme un irréductible. 

Environ 40 000 sont fabriquées dans l’atelier milanais chaque année ! Autre chiffre clé : quarante-cinq minutes. C’est le temps moyen nécessaire pour créer une cravate chez Bigi.

 

l’atelier bigi à milan

 

Mais passons à la pratique. Voici trois cravates de la maison milanaise que nous avons sélectionné pour nos tenues en costume.

 
 

Que ce soit avec un costume croisé ou droit, tout fonctionne. Mathieu à gauche porte un costume demi-mesure Swann Paris et moi (Marcos) à droite un Ardentes Clipei également réalisé en demi-mesure.

Une cravate à motifs imprimés

Cette cravate violette s’est imposée comme une de mes favorites. Elle est doublée, ce qui lui assure une bonne tenue, en 100% soie et à motifs imprimés.

Ici le violet et les carrés verts fonctionnent à merveille ensemble. Sa main est très douce. Les motifs sont imprimés à la main en Angleterre sur un tissu sergé (poids 36 onces, assez classique) écru non teint. Certaines de leurs cravates sont imprimées avec des imprimantes à jet d’encre - à l’image des imprimantes grand public - donc de façon automatisé. Ce n’est pas le cas ici. Elle a été imprimée de manière plus manuelle, via la sérigraphie. 

Vous allez me dire qu’avec mon costume marron, ma chemise rayée bleu/brun Swann en tissu Thomas Mason…on est loin de l’exemple classique du cadre à la Défense en costume gris et chemise blanche dont on parlait plus haut. C’est vrai. Et pourtant même dans ce cas là je trouve que la cravate apporte quelque chose.

 
 

En zoomant vous remarquerez que l’aspect “côtelé” en diagonal caractéristique des tissus sergé, est ici à la verticale. Comme expliqué plus haut, c’est normal puisque la cravate a été coupée dans la diagonal du tissu pour éviter qu’elle ne vrille avec le temps.

C’est une 8 cm, une largeur très classique bien qu’un peu plus large que les 7cm de la dernière décennie menswear. Mais à l’image de ce qui se passe pour le prêt-à-porter, la cravate s’élargie aussi quelque peu. Je n’irai cependant pas jusqu’à porter du 9cm.

Pour ceux que ça intéresse, elle est disponible ici.

 
 

Une cravate à tissage jacquard (motifs tissés)

La deuxième cravate est intéressante en ce sens où les motifs sont directement tissés dans la trame. On parle aussi de “teint en fil”. Sa composition 70% soie et 30% laine lui confère une main rugueuse sans être rêche, conséquence du tissage dans la trame des motifs, elle a un peu de relief.

Les tissus Jacquard sont sans doute moins courant que les tissus imprimés dans le monde de la cravate. Cela les rends d’autant plus intéressants.

Elle fonctionne très bien avec un costume aussi formel que le croisé marine porté par Mathieu.

 
 

Petit détail (rare) que l’on aime beaucoup, la doublure (ici en rouge) est 100% soie et non en cupro, la soie artificielle.

Disponible ici (modèle similaire).

Une cravate en grenadine de soie

Sans doute la plus classique de la sélection. Pour cette dernière cravate on aurait pu choisir une club tie, ces cravates à rayures que l’on aime particulièrement. On a choisi quelque chose de plus sage. Plus sage mais pas lisse pour autant.

Si on se réfère au dictionnaire CNRTL, la grenadine de soie est ainsi définie : “soie grège dont les fils sont formés par deux brins de soie d'abord tordus isolément, puis réunis par une seconde torsion”. En effet, sa surface est comparable à une gaze - “garza” en Italien - et lui confère ainsi de subtil reflets de lumière sur tout le long.

Disponible ici.

 
 

En résumé, nous apprécions particulièrement la qualité des matières employées et avons remarqué l’aisance systématique avec laquelle nos noeuds de cravates forment la fameuse “goutte”. 

Pour ceux qui le souhaitent, Bigi offre également la possibilité de se créer une cravate sur-mesure en choisissant parmi un stock exceptionnel de tissus Anglais et Italiens. Un héritage que conserve fièrement l’entreprise italienne depuis 86 ans.

Pour trouver votre bonheur, parmi leurs collections c’est par ici. Elles sont par ailleurs distribuées chez TrunkClothiers et NoManWalksAlone.

Et pour en savoir plus sur la cravate de manière général, vous trouverez notre article le plus complet ici.

Le “Papier d'Arménie”, une marque française fondée en 1885

Il n’y a sans doute pas plus Français comme papier. Et pourtant, on l’appelle “papier d’Arménie”. Fabriqué dans le Sud de Paris, à Montrouge depuis 1885, ce papier désodorisant mythique a été inventé par le pharmacien Auguste Ponsot. Lors d’un voyage en Arménie, il remarque que les habitants désodorisent et désinfectent leur intérieur en brûlant de la résine de benjoin (celle que sécrète l’aliboufier, un arbre du Laos).

De retour en France, Auguste Ponsot s’associe avec un autre brillant pharmacien, Henri Rivier, qui découvre qu’en dissolvant le benjoin dans de l’alcool à 90°, une odeur tenace s’en dégageait. Rapidement, ils décident que le papier buvard sera le support idéal pour prolonger l’odeur. Le papier se consume ainsi lentement sans faire de flamme.

Le secret ? Le papier buvard est trempé dans des bains d’eaux salés. Si la fabrication reste entièrement secrète,  12 étapes de production étalées sur 6 mois sont nécessaires pour obtenir un simple carnet. 

Un indispensable pour son intérieur, disponible ici.

À visionner également, un court reportage sur l’entreprise.

 
 
 
 

image issue du site internet de la marque, tous droits réservés

 

Quel est le parfum de James Bond ?

Nous connaissons tous l’espion le plus connu de la planète. Sorti de l’imaginaire d’Ian Fleming en 1952 avec le premier opus Casino Royale, James Bond est une icône populaire. Son attirance pour les femmes fatales, son appétence pour les Martinis - “shaken, not stirred” - ses costumes Brioni ou Tom Ford, ses montres Rolex ou Omega au fil des années ont conquis le monde…un homme au goût certain.

L’apparence de l’espion Britannique a été mainte fois décortiquée, mais quelle est son odeur ?

Après quelques recherches on apprend que James Bond se parfume avec “l’Eau de Toilette Floris No. 89”, le parfum favori d’Ian Fleming lui-même. C’est en 1955, dans le roman Moonraker que l’auteur Britannique dévoile l’odeur du célèbre espion pour la première fois. Il le fera à deux autres reprises: dans Diamonds Are Forever (1956) et Dr. No (1958). Ce dernier sera le premier roman a être adapté pour la saga cinématographique qui embrassera les écrans en 1962 avec Sean Connery comme le premier James Bond.

Artisan parfumeur depuis 1730 et fournisseur officiel de la famille royale, Floris London est un monument de l’Histoire Britannique. Conçu en 1951, “Floris No.89” tire son nom du numéro de la boutique Floris sur Jermyn Street, à Londres. Les notes de têtes sont la bergamote, la lavande, le néroli, l’orange, la muscade et le petitgrain. Les notes de coeur, l’orris, le géranium, la rose, l’ylang ylang et les notes de fond le bois de cèdre, le musc, la mousse de chêne, le bois de santal et le vétiver. Un parfum résolument British.

Disponible ici ou  (à noter que vous pouvez commander un échantillon sur la boutique officielle, pour 13€, frais de port inclus pour la France).

 

Floris 89 SITE INTERNET TOUS DROITS RÉSERVÉS

 


The Index Shirt - Eton

Vous connaissez sans doute l’indice Big Mac mesurant la parité du pouvoir d’achat, inventé en 1986 par le magazine The Economist. L'indice Big Mac permet de déterminer combien d'unités monétaires sont requises pour acheter la même quantité de Big Mac avec une unité monétaire déterminée (basé sur le Dollar américain).

Mais connaissez-vous The Index Shirt ? La chemise de la marque Eton où le prix de cette dernière est fixé en fonction de l’indice NASDAQ  composite, curiosité ultime: “le prix de la chemise est actualisé toutes les cinq minutes lors des jours de Bourse” nous apprend la marque.

Confectionnée en cotton twill, elle arbore sur la patte de boutonnage interne des broderies de taureau et d’ours symbolisant l’optimisme et le pessimisme, “reflétant les perspectives de hausse et de baisse du marché boursier” nous indique la marque scandinave.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la chemise coûte 242,63 €.

Disponible ici.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

pHOTOS: eton.com copyright

 


Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques Paris 2024: des tenues d'athlètes stylées

Note : Les images sont issues des sites des délégations nationales respectives, comptes Instagram, articles de presse ou autres réseaux sociaux. Tous droits réservés.

Cette 32ème olympiade est l’occasion de revoir les Jeux à Paris, après 1900 et 1924, les revoilà 100 ans après dans la capitale. Paris sera une fête pendant plus de deux mois: fête sportive avant tout, populaire ensuite mais aussi vestimentaire.

Durant la cérémonie d’ouverture du 26 juillet dernier, quelques tenues officielles d’athlètes ont retenues notre attention.

En voici le florilège.

FRANCE

Des tenues conçues par la maison Berluti qui imagine un dégradé du drapeau tricolore sur le col châle des vestes. Des baskets de la marque éponyme.

ÉTATS-UNIS

Historiquement façonnés par Ralph Lauren, ce sera à nouveau le cas pour Paris 2024. Blazer en laine, écusson national et symbole de la marque, bandes rouges et blanches le long du revers de la veste.

ESPAGNE

Ce sera la marque espagnole de sport JOMA qui habillera les athlètes. Le rouge vif des blazers a particulièrement retenu notre attention.

HAITI

Voici la tenue qui nous a le plus marqué. Un mariage culturel entre la créatrice Italo-Haïtienne Stella Jean et le peintre Haïtien Philippe Dodard. Les bas colorés reprennent les motifs du tableau du peintre, intitulé “Passage”. Les athlètes féminins étaient vêtues d’une chemise en chambray tissée en Haïti dans la tradition locale du “coton bleu”. Les hommes quant à eux portaient une chemise type Guayabera du plus bel effet. Nous avons écrit sur la chemise Guayabera, une chemise parfaite pour l’été.


CANADA

La marque nationale Lululemon habille tous les athlètes canadiens pour un look très sportif, qui a l’air tout aussi confortable.

EGYPTE

Le pays des pharaons est habillé par la marque Concrete avec à sa tête un directeur artistique Italien, Ettore Veronese. Il opte pour des matériaux naturels et surtout du coton egyptien de haute qualité pour les blazers et pantalons.

MONGOLIE

Les soeurs Michel Amazonka et Munkhjargal Choigaalaa derrière la marque Michel & Amazonka proposent cette audacieuse tenue brodée de significations mongoles comme les montagnes ou enccore les oiseaux sur fond bleu, palette nationale.

CORÉE DU SUD

Pays parfois avant-gardiste stylistiquement parlant, la marque Musinsa Standard a été choisie pour habiller les athlètes de la Corée du Sud. Une couleur baptisée byeokcheong vient baigner de douceur toute la délégation qui élève au rang d’art la symbiose entre palette chromatique et élégance presque sartoriale. Notez la ceinture de la veste ! 

BERMUDES

Il ne pouvait pas avoir tenue plus opportune pour les Bermudes: les athlètes masculins endossent des…bermudas ! Mention spéciale pour la cravate colorée ainsi que les mi-bas.

MONACO

Marinière à rayures rouges et blanches pour la Principauté et blazer rouge vif (encore et toujours) pour le Prince Albert II. Le blazer rouge - une fois de plus - nous a vraiment tapé dans l’oeil durant la cérémonie !

CHYPRE

La veste olive n’est-elle pas un indispensable de l’été ? La délégation Chypriote l’a bien compris.

Et vous, quelles étaient vos tenues favorites ?

Buck Mason - Un complet en popeline de coton

Note : Buck Mason nous a offert le costume que vous allez découvrir dans cet article.

Une marque américaine à l’air californien

Buck Mason est née en 2013 à Los Angeles. Les fondateurs Sasha Koehn et Erik Allen Ford souhaitaient créer des vêtements imbibés d’un “esprit californien”, cool et décontracté. Mais aussi d’une culture du vintage. Des vêtements imaginés pour être durables et robustes.

La première fois que l’on vu passer un post sur Buck Mason, c’était sur Heddels. Puis sur le podcast Blamo! de Jeremy Kirkland et enfin plus récemment une publicité dans un numéro de l’Étiquette Magazine. Il faut dire que la marque tourne à plein régime ces dernières années. De leur rachat d’une usine de tricotage en Pennsylvanie à leur collaboration avec Eddie Bauer, Buck Mason redouble d’effort pour fabriquer aux États-Unis. Pour vous donner une idée, quelques 300 000 t-shirts sortent de leurs ateliers américains chaque année.

Fabriquer aux États-Unis mais aussi y vendre. L’ensemble de ses 33 points de ventes sont donc intégralement situés sur le territoire américain. Il est néanmoins possible d’acheter sur leur site Internet. Ce que nous avons fait. Nous n’avons d’ailleurs pas eu de frais de douanes à payer, mais peut être avons nous été chanceux - pour nos achats chez Crescent Down Works il en fût tout autrement.

Un complet pour les beaux jours

L’été, il fait chaud. L’hémisphère Nord est alors incliné vers le soleil. Les vêtements collent à la peau et l’envie d’être élégant est parfois reléguée au second plan. Comment faire dès lors lorsque l’envie irrépressible de porter un complet - veste et pantalon - envahi notre esprit ?

 
 

C’est ainsi que nous avons été attirés par un costume léger et élégant vert en popeline de coton. Cette couleur et cette matière confère un air estival indéniable et nous apprécions la tonalité militaire de l’ensemble. 

Mathieu a fait le choix de construire sa tenue avec une chemise Drake’s en Oxford bleu à col button-down, et des Alden pennies en cordovan aux pieds.

Une touche américaine en somme. 

 
 

Les vêtements en coton, qui plus est en popeline, ont tendance à froisser comme cela est visible sur les photos. Un peu de repassage pourra toujours lisser sensiblement le tissu, mais il a vocation à se froisser tout de même, vous êtes donc prévenus !

Question origine, il s’agit d’une fabrication indonésienne. Rien de surprenant à ce niveau de prix - un peu plus de 300$ pour la veste et le pantalon. Pour une fabrication plus haut de gamme, il faudra vous tourner vers leurs costumes en collaboration avec la marque américaine J.Mueser. Ces derniers sont alors montés à Naples.

La veste est disponible ici et le pantalon .

 
 

Maison Hellard - L'excellence du lin

Certains d’entre vous ont sans doute déjà croisé les liasses de tissus Maison Hellard lors de leur rendez-vous chez le tailleur ou tout simplement sur Instagram. Nous avons eu la chance et l’immense plaisir de rencontrer Nathan Hellard lors d’un trunkshow à Paris récemment, chez Virgil Viret - propriétaire de Lafayette Saltiel Drapiers - et spécialiste incontesté du tissu. 

Voici notre discussion avec un véritable passionné.

Comment est né Maison Hellard ? Peux-tu nous raconter son histoire ?

J’ai toujours eu une passion pour l’artisanat et le textile, une niche dans le secteur dit du luxe. En tant qu’ancien officier, il m’a été très compliqué de rejoindre cette industrie. Après avoir travaillé pour Zegna et Scabal, et arrivé à un certain niveau de compétence et de compréhension, j’ai pensé que je pouvais essayer d’apporter une vision personnelle. J’ai choisi le lin pour l’exprimer puisque c'est une matière locale et inscrite dans notre histoire, plus que toutes les autres. Pas de volonté de cocarde ou de slogan de ma part, mais j'ai beaucoup de respect pour les agriculteurs derrière cette plante, venant moi-même d'une région très rurale.


Le lin a la particularité d’être issue d’une plante, cela rend-il le travail du tissage plus complexe ?


Travailler le lin c’est se fermer beaucoup de portes en effet. Le tissage est différent et doit se faire à l’humide, la fibre peut casser plus facilement et il faut accepter sa texture végétale. Ceci dit, c’est une matière qui a les qualités de ses défauts: la texture justement mais aussi l’irrégularité des teintes, le volume. Je ne parle pas non plus des qualités inhérentes à la fibre comme la respirabilité, la fraicheur ou l’absorption. Je dirai aussi que complexité et marché de niche ont longtemps relégué le lin a un tissu secondaire, très saisonnier ou se cantonnant à des mélanges. Cela ouvre de belles opportunités pour un spécialiste comme nous.


Comment sont nées les collaborations entre Maison Hellard et Lafayette Saltiel Drapier ?


Je suis entré chez Lafayette Saltiel pour rencontrer Virgil alors qu’un ami me l’avait déconseillé suite à une expérience mitigée. Je le dis et le répète aujourd’hui à qui veut l’entendre (et en souriant) car je pense qu’il s’était trompé d’adresse. Il nous a fallu moins de cinq minutes pour devenir amis avec Virgil (le propriétaire de LSD). Nous vivons une passion commune et nous partageons une esthétique assez marquée, ce qui facilite les collaborations. Notre amitié a fait le reste. 
Nuit parisienne et Sainte Victoire sont avant tout des réflexions sur la couleur. Nous nous sommes inspirées d’échecs de teintures présentes dans les archives de LSD (Nuit parisienne) et puis nous avons pris plus de distance pour évoquer des paysages qui reflétaient notre parcours (Sainte Victoire - pour l'enfance de Virgil). La prochaine capsule parlera plus de mon histoire personnelle: les teintes seront plus militaires, plus froides. Nous travaillons également sur une collaboration avec un artiste belge, Tom van Puyvelde, spécialiste des couleurs... j’ai hâte d'en montrer plus.

As-tu des références préférées, si oui, lesquelles ?


Mon travail est une passion que je vis avec des passionnés, aussi bien clients que tailleurs. J’ai des références personnelles oui, de l’armée ou de certaines personnalités brillantes que j’ai rencontrées comme Martin Aveyard (directeur artistique d'Abraham Moon), Florian Sirven (Berluti) ou Campbell Carey (Huntsman)… mais je me nourris de plus en plus des trésors que les artisans acceptent de me faire découvrir. C’est une chance immense que de se voir ouvrir les archives de maisons renommées de Savile Row, de LSD, ou du légendaire Jungmann Neffe de Vienne… et il n’y a pas de jalousie ou de méfiance: il est difficile d’inventer car le textile est un art figé, mais nous pouvons réinventer, ensemble.

Tes références de tissus ont toutes un nom poétique, « brou de noix », « marée basse »…est-ce une volonté de ta part de raconter une histoire avec le tissu ?

Il y a un adage chez les marchands: "il faut un rose pour vendre un bleu marine", il faut un tissu fort pour que le client soit attiré et opte ensuite pour un tissu bien plus sage. Chacun de nos tissus est exclusif et a été le fruit d’une longue réflexion. Je n’ai ni la place, ni les moyens d’investir dans ce fameux tissu rose. Passé autant de temps sur des échantillons de variantes de couleur et de dessins, les tissus commencent à évoquer autre chose, et dépassent le simple monde textile. Ils deviennent personnels et font écho à ma propre histoire. 

Enfin, peux-tu nous parler des futurs projets de Maison Hellard ?


De beaux projets. Nous allons mettre à jour notre première collection. Les retours de nos clients nous ont fait prendre confiance en nous et nous connaissons désormais plus précisément notre esthétique, sans trop se préoccuper d’une vision commerciale. Je suis intimement persuadé qu'en mettant toute son énergie à faire du beau, cela plaira, au moins à certains. Il y aura aussi une nouvelle collection basée sur des savoirs-faire passionnants, toujours autour du lin... mais je n’en dirai pas plus. Ce sera assez intéressant. 

Un dernier mot ?

Oui, j’aimerais aussi insister sur le fait que Maison Hellard est une aventure familiale. Je travaille avec mes parents, désormais retraités et complètement étrangers au secteur. Cela joue un rôle important dans notre développement et dans notre rapport avec nos clients, qui sont d'ailleurs devenus bien plus pour une bonne partie d'entre eux. Nous vivons une passion tous les trois. C’est à la fois une responsabilité et un devoir, celui de ne pas décevoir tout en restant confidentiel pour continuer à vivre cette expérience avec plaisir et de manière humaine.

Merci Nathan !

Pour le plaisir des yeux, je vous invite à découvrir l’univers de Maison Hellard en photos ci-dessous et sur leur site internet.

TOUTES LES PHOTOS COPY RIGHT MAISON HELLARD

Valstar Milano - Des pièces “ultra-légères”

Note: Valstar nous a gracieusement envoyé les trois vêtements que vous allez découvrir dans cet article en échange de ce contenu.

Jamais deux sans trois. C’est bien la troisième fois que nous collaborons avec Valstar pour vous proposer notre vision sur les vêtements de la marque italienne et nous en sommes ravis !

Après le Valstarino, les pièces hivernales à motifs, voici des vêtements “ultra-légers”.

La Field Jacket

Les vêtements empruntés au monde de la chasse ont inondé les garde-robes masculines depuis quelques années. La pièce présentée ci-dessous ne fait pas figure d’exception mais elle a le mérite d’être confectionnée dans une popeline de coton super respirable, légère et étirable ou “stretch”.

Fabriquée en Italie, elle comporte deux poches poitrine, deux poches latérales ainsi que deux poches à l’intérieur.

Nous n’allons pas y aller par quatre chemins, nous aimons particulièrement la profusion de poches, le col généreux ainsi que cette couleur “beige/sable” (ou “rovere” en Italien) qui nous fait penser à la fois à une saharienne urbaine, et une veste de travail.

C’est précisément cela que nous aimons dans cette pièce hybride: la matière respirable et son style à la croisée des chemins.

Comment la portons-nous ? Idéale pour une veste mi-saison, n’ayez pas peur de la couleur en l’associant avec un jeans ou un pantalon militaire vert par exemple. Autre point, la veste se froisse, acceptez-le et vivez avec le charmes des plis.

Disponible ici.

 
 

Le Valstarino “super leggero”

Voici la pièce emblématique de la marque. Comment réinventer un classique sans le dénaturer ? La maison italienne réussi ce tour-de-force en troquant le traditionnel cuir pour du polyester. 

Non seulement est-il léger - il ne pèse que 300 grammes ! - la pièce est surtout “tascabile”, comprenez compact. En effet, ce Valstarino peut se ranger sur lui-même grâce à sa poche intérieure qui se transforme en étui.

Dans un monde fait d’imprévus et d’adaptation constante, le Valstarino super léger apparaît comme le couteau suisse des vestes légères.

Disponible ici.

 
 

L’imperméable compact

Enfin, qui n’a jamais rêvé d’un trench transportable et compact ? Confectionné dans une matière 100% synthétique à la main douce - c’est assez saisissant ! - cet imperméable est déperlant et se range facilement dans sa poche qui se transforme en son propre étui.

Si la couleur peut paraître salissante, elle est lumineuse. Cet imper’ existe aussi en bleu marine, plus passe-partout pour certains.

Disponible ici.

 
 

SWANN - La Braderie

Nous suivons avec intérêt depuis quelques saisons cette jeune et dynamique maison parisienne. SWANN s’est imposée dans le paysage de l’art tailleur en douceur et de façon organique.

L’offre tailoring y est pléthorique et les conseils en boutique y sont judicieux. Chez Les Indispensables, plusieurs membres de l’équipe s’habillent déjà chez eux.

Le lundi 29 et mardi 30 avril prochains, SWANN organise une braderie. Vous y trouverez plus de 200 pièces issues de leurs archives, à des prix très intéressants. La boutique est située derrière la Madeleine, au 1 rue de l’Arcade.

L’occasion d’y faire un tour !

Et pour patienter, voici le lookbook Printemps/Eté 2024 élaboré avec goût.

 
La braderie SWANN
 
swann les indispensables kévis

tenue issue du lookbook printemps/ete 2024

 
 

Drake's Pop-up à Paris du 18 au 20 avril 2024

Drake’s sera prochainement de retour à Paris ! Après deux passages réussis dans la capitale française en 2023, la marque britannique revient du 18 au 20 avril prochain.

 
 

À cette occasion, l’équipe couvrira l’évènement. L’opportunité de vous présenter l’offre “Made to Order” de Drake’s.

Thomas, Mathieu et moi-même y serons jeudi 18 avril pour un apéro inaugural de 18h à 20h ainsi que samedi 20 avril dans la journée. Nous avons hâte de vous y voir.

Nul besoin de RSVP, venez nombreux !


 
 

Nos paires de J.M. WESTON

L’emblématique Mocassin 180 et le Richelieu Raphaël

    Le 28 février 1946, marque en France la sortie du premier numéro du journal L’Equipe. Le quotidien sportif affichait en Une Marcel Cerdan, célèbre champion de boxe et amant mythique d’Edith Piaf, prêt à en découdre pour son prochain combat. Des feuilles de papiers tellement ancrées dans la vie des Français qu’il en devient difficile de s’en extirper. Mais une autre révolution se profilait, cette fois dans le domaine de l’habillement masculin. 1946 marque aussi la naissance du “mocassin 180” de J.M. Weston. 77 ans plus tard, le soulier reste inchangé et gorgé d’une identité française certaine. Cinq années en arrière je franchissais le pas d’une boutique J.M. Weston pour la première fois pour en ressortir convaincu que la marque n’était pas faite pour mes pieds. Il paraît qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Cinq ans plus tard, deux modèles ont fait irruption dans ma rotation calcéophile. Il était normal qu’après avoir visité la manufacture Limougeaude, l’envie de partager nos paires soit une évidence.

Voici nos paires de J.M. Weston.

 
 

L’emblématique mocassin 180

Savez-vous pourquoi le mocassin français le plus connu de la planète porte ce nom ? Tout simplement car 180 prises en main en atelier sont nécessaires à la fabrication de cet “emblématique”. Dans son ouvrage Pointures - Le Grand Livre de la Chaussure, Yves Denis - fondateur de Dandy Magazine - qualifie la maison comme “le chic discret”. C’est tout à fait cela. Son surnom de “Janson”, lié au lycée parisien Janson de Sailly et au fait que les élèves en étaient des inconditionnels, a même permit de faire l’objet de la première côte Argus jamais attribuée à une chaussure ! Cela permettait au lycéens d’en changer plus facilement. Le 180 est devenu au fil du temps, l’étalon-d’or du mocassin français. 

Disponible en cinq largeurs - A, B, C, D, E - il est certain que votre pied y trouvera un chaussant adéquat.

Comment connaître sa pointure et largeur ? Il est préférable de se rendre directement dans une boutique de la marque afin que l’on vous prenne les mesures des pieds grâce à un système similaire au Brannock et trouver le meilleur chaussant. Il est également possible de renseigner vos mesures sur le site internet de la marque pour vous aiguiller. Nous conseillons fortement le passage en boutique pour palier toute erreur.

Pour ce qui est des caractéristiques de ce mocassin quintessentiellement français, les voici telles qu’elles figurent sur le site internet de la maison:

- Bride en forme de mouette et plateau jointé bord à bord, signatures du modèle
- Forme ronde à plateau, élégante et racée, mythique
- Doublure en cuir de veau, coloris naturel
- Construction Goodyear permettant le ressemelage et la longévité de la chaussure
- Semelle extérieure et talon en cuir Bastin & Fils : tannerie française perpétuant la technique de tannage végétal extra-lent
- Marquage à chaud J.M. Weston sur la première de propreté et la déforme de la semelle
- Fabriqué en France à Limoges

Nous avons aussi eu la chance de visiter la tannerie Bastin & Fils qui fabrique les semelles extérieures et la première de montage en cuir utilisée par J.M. Weston. Il est assez impressionnant de suivre le cheminement de ce cuir, il s’écoule 10 à 12 mois pour que les peaux deviennent des cuirs. Vous pouvez vous replonger dans cette visite ici.

Un mot sur le service des “Commandes Spéciales” J.M. Weston

Une des plus grandes interrogations qui se posent lors du choix du mocassin 180 est de savoir : quelle couleur et matière choisir ? Outre les 23 coloris classiques et “emblématiques” proposés en magasin et sur le site internet de la maison, J.M. Weston a un département de “commandes spéciales” au sein duquel quasiment tout est possible : bi-matières, bicolores, tricolores, coutures contrastantes, choix des cuirs…les choix de personnalisation de votre paire de 180 est (presque) illimitée…le luxe n’ayant pas de prix. Comptez 20 à 30% par rapport au tarif standard.

 

Mocassin 180 modèle “Castelbajac” - une pièce de collection
Image facebook @Jean-Charles de Castelbajac 

 
 

Le service de “commandes spéciales” - l’équivalent du “Made To Order” en Anglais pour “Fabrication sur Demande” - permet ainsi de passer commande de n’importe quel modèle existant, ou presque, dans des coloris et peausseries qui ne sont pas proposées en série. Le résultat en est une paire unique et intimement personnelle. Yves Denis résume bien ce service:

Les Commandes Spéciales proposent une sorte de quadrature du cercle qui permet à tous les modèles de la collection de s’affranchir de leur classicisme pour revêtir des tenues nettement plus typées, relevant plus du domaine bottier que de la fabrication industrielle”.

La production de Weston en est ainsi en ce sens rationalisée.

“Casser” le soulier, une nécessité

Chaque matin, depuis quelques années, je me dirige spontanément vers des chaussures sans lacets. Par automatisme d’abord, fainéantise sans doute et confort certain. Quel plaisir de glisser ses pieds dans des souliers sans avoir à se baisser et franchir le pas de la porte dans la foulée ? Le mocassin, plus que tout autre soulier selon moi, offre la richesse de pouvoir jouer sur l’épaisseur de ses chaussettes. Pourquoi est-ce si important ? Comme toute paire de chaussures en cuir, une période d’adaptation est nécessaire à ce que le pied épouse agréablement son prétendant. Le mocassin 180 ne déroge pas à cette règle: il faut “casser” le soulier. 

Avez-vous déjà lu le merveilleux ouvrage J.M. Weston du Prix Goncourt Didier Van Cauwelaert ? Dans ce livre, véritable ôde à la maison limougeaude, l’auteur détaille cet apprentissage parfois douloureux mais nécessaire.

“Cet apprentissage est, suivant les clients, un moment privilégié ou une épreuve nécessaire, un tribut méritoire ou un rituel initiatique. On étrenne, on assouplit, on “brise”, on “casse” - bref: on souffre. (…) Il faut presque deux mois d’un usage régulier pour qu’une nouvelle paire se fasse à nos pieds.”

C’est ainsi que le roi Charles III a eu des valets de pied pour porter et assouplir ses chaussures en cuir avant lui ! Si certains redoutent cette épreuve, d’autres l’accueillent à bras ouverts.

Comment porter le mocassin 180 ?

Quant à moi, j’ai opté pour un cuir veau box noir - un cuir de veau pleine fleur tanné au chrome - un emblématique de la maison. Comment trouver sa bonne pointure et largeur ? La seule solution est d’essayer et de comparer. C’est ce que j’ai pu faire. Ma pointure et largeur sont donc un “6D”. (Notez au passage que J.M. Weston indique les demi-pointures par une barre “/”, votre pointure et largeur ressemblerait donc à un “6/D” pour “6.5 D”).

 
 

Les particularités des modèles de la maison font que chacun d’eux se chaussent différemment. Ainsi, le mocassin chaussera plus serré qu’un richelieu. Nous ne trancherons pas l’éternel débat du chaussant du soulier plutôt serré ou plutôt large - vous en serez les juges - je fais parti de la première catégorie. J’aime être maintenu dans mes souliers. Attention cependant, si vos orteils touchent le bout, ce n’est pas bon signe, car les chaussures s’écarteront en largeur mais jamais en longueur. J’en ai fait l’amer expérience, mais cela fait parti du “jeu” car c’est en se trompant que l’on trouve son confort.

Les mocassins sont une famille de chaussures assez particulière en ce sens où elles sont à la fois décontractée mais se porte parfaitement avec un complet - comprenez un costume. Si le 180 est aujourd’hui même porté par des street artists de renom, c’est bien la preuve qu’il sied à tout le monde.

 
 

Comme un hommage à “la bande du Drugstore”, pour ce shooting, nous optons pour la simplicité, car elle est implacable - comme souvent. Un jeans brut, un t-shirt blanc, une chemise en oxford à col button down rose et une veste en moleskine noire. Simple.

S’il fait trop chaud, troquer le jeans pour un chino ou un short assez ample - bannissez le bermuda…

Disponibles ici.

Avec ou sans chaussettes ?

Eternel débat qui est pourtant tranché pour nous: si vous souhaitez détruire vos souliers et vos pieds, alors ne portez pas de chaussettes. Si vous êtes adepte du confort et de l’élégance, faites l’inverse. Nous vous laissons devinez dans quel camp nous nous rangeons.

Autre débat, faut-il poser un fer et patin auprès de son cordonnier ? Nous le faisons depuis des années - avant même que les semelles battent le pavé ! Tout est une question de confort. Notre adresse de référence parisienne: cordonnerie Les 2 Lutins, 14 rue Saint Marc 75009.

 
 

Le Richelieu bout droit Raphaël, la forme en amande parfaite

Le modèle Richelieu se distingue de son cousin le Derby par son aspect plus formel et surtout son laçage. Nous reprenons volontiers les mots d’Yves Denis sur cette distinction:

“Dans le cas du richelieu, le laçage est dit “fermé”, c’est-à-dire qu’il a vocation à voir réunis les deux empiècements de cuir qui le supportent (…) que l’on nomme les oreilles de quartiers. Dans le cas d’un richelieu, ils passent sous l’empeigne, qui constitue toute la partie avant de la chaussure et peut être complétée d’un bout rapportée, droit ou de type bout golf. Dans le cas d’un derby, ils sont au contraire cousus sur l’empeigne, ce qui constitue la différence fondamentale entre les deux genres. (…)

De façon manifeste, le richelieu est plus habillé que le derby, et favorise les pieds étroits, tandis que le derby arbore une allure plus sport et correspond mieux aux cous-de-pieds forts”

Comme je le disais en préambule, la pointure d’une paire de Weston diffère selon les modèles. Si je porte un 6D pour les 180, je porte ici un 7D pour ce modèle richelieu.

Voici les caractéristiques du Raphaël, telles qu’elles figurent sur le site internet de la maison :
- Doublure en cuir de veau noir
- Construction Goodyear permettant le ressemelage et la longévité de la chaussure
- Semelle extérieure et talon en cuir Bastin & Fils : tannerie française perpétuant la technique de tannage végétal extra-lent
- Marquage à chaud J.M. Weston sur la première de propreté et la déforme de la semelle
- Fabriqué en France à Limoges

Le défi le plus grand d’un richelieu - selon moi - est qu’il vous flatte les pieds. Ni trop large, ni trop pointu. L’horreur ultime étant de tomber dans l’écueil des “pieds de lutins”. C’est pleinement évité ici, grâce à la double couture décalée sur le bout - clin d’œil aux piqûres des bottes de la Garde Républicaine - rendant ainsi une harmonie visuelle très appréciée.

J’aime particulièrement la forme arrondie mandorle - comprenez en amande - généreuse. 

 
 

Comment porter le richelieu Raphaël ?

Il n’y a pas 36 façons de porter un richelieu, nous préconisons le costume. La suite en images.

Disponible ici.

 
 

Le “club des cloches”

Saviez-vous qu’il est possible de rejoindre un cercle d’amateurs de Weston ? Ses membres font l’objet d’une adhésion volontaire mais secrète. Regardez sous la semelle d’un Westonien - comprenez un porteur de Weston - si l’initiale “W” s’inscrit à l’intérieur d’une cloche, cela signifie que le modèle est revenu à la manufacture pour réparation. À vrai dire cette forme qui s’apparente à une cloche correspond en réalité aux contours de l’arc de triomphe du logo de J.M. Weston.

Dans un monde qui va vite où le tout-jetable est roi, la maison limougeaude choisit la durabilité et la lenteur. Si vous êtes un Westonien et que votre paire est fatiguée ou nécessite un bichonnage certain, Weston offre la possibilité d’envoyer ses souliers à la manufacture pour leur donner une deuxième vie. Il est d’ailleurs assez touchant, lors de notre visite, d’écouter les artisans nous confier leurs histoires: “Il arrive qu’une paire revienne et que l’on se souvienne de quand nous l’avions assemblé !”. En effet, chaque paire est identifiée par un numéro de série à l’intérieur du chaussant.

Appartenir au “club des cloches” est ainsi une fierté.

 
 

 Une histoire française qui dure

Peu de marques de souliers cristallisent autant un sentiment d’appartenance. Franchir le pas d’une boutique Weston est déjà un voyage en soi. Car on ne choisit pas une Weston, c’est elle qui vous choisit. Mille souvenirs restent accrochés aux semelles de ces souliers légendaires, véritables “semelles de l’âme”. On ne choisit pas une Weston comme n’importe quelle autre paire de chaussures. Nous nous retrouvons parfaitement dans les propos de Didier van Cauwelaert :

“Ce n’est pas seulement une question de prix, mais d’ambiance, d’enjeu, de vision à long terme. C’est un engagement. (…) C’est un entretien d’embauche, où le pied se glisse à la place de l’embauchoir pour se projeter vers l’avenir. Pour chercher ses points d’appui, trouver ses marques, son confort, une structure complémentaire, une énergie compatible.”

Quelle maison de soulier française séculaire peut se targuer de posséder une tannerie, de produire ses propres semelles et d’offrir autant de chaussants, le tout fabriqué en France ?

Un véritable mythe entour la maison limougeaude. Un mythe appartenant au patrimoine français, bien que certains puissent penser qu’elle soit américaine ou anglo-saxone. Si la signification des initiales “J.M” n’ont toujours pas été redécouverts, pour nous, elles signifient “J’aime” Weston.