Un pull en tricotage intégral, c'est quoi ?
Le tricotage “standard” consiste à tricoter un devant, un derrière, des manches, un col…puis à assembler le tout. Le tricotage intégral, ou tricotage en 3D (technologie Wholegarment chez Shima Seiki) permet de tricoter un pull directement dans sa totalité.
Les opérations de confection qui représentent jusqu’à 40% du prix d’un pull sont donc peu ou pas nécessaires. C’est ce qui rend cette technologie intéressante en terme économique et ouvre la voie à une certaine forme de relocalisation dans les pays occidentaux. C’est une vraie différence par rapport au chaîne et trame qui nécessite un temps de confection - et donc de main d’œuvre - très important.
En sortie de machine le pull ainsi obtenu ne présente aucune couture, il est dit seamless.
Les trois fabricants de machines à offrir ce type de fonctionnalité sont Stoll (Allemagne), Shima Seiki (Japon) et Steiger (Suisse).
Une technologie qui a des limitations : il n’y a pas le même éventail de possibilités qu’offrent les machines plus “standards”. Notamment sur le nombre de fils, les formes, le type de point de maille…en résumé les constructions complexes ne pas toujours faciles à exécuter sur des machines de tricotage intégral - tout du moins à l’heure actuelle.
Quelques exemples de réalisations en tricotage intégral.
Un pull en cachemire de chez Johnstons Of Elgin.
Leurs pulls sont tricotés sur des machines Shima Seiki, d’où la référence à la technologie Wholegarment dans la description produit.
Le bas associé, lui aussi réalisé en tricot intégral.
Dernier exemple incontournable : Uniqlo.
La marque japonaise s’est associée en 2016 avec Shima Seiki pour créer l’Innovation Factory dans la préfecture de Wakayama, un parc de machines Shima Seiki MACH2XS, afin d’alimenter le groupe Fast Retailing avec les mailles les plus innovantes.
Pour cette saison AH2020 quelques pièces femme sont en Wholegarment.