L'huile d'Olive d'Alexis Muñoz
Pourquoi parler d’huile d’olive ? Oui, pourquoi parler d’huile d’olive sur un média qui traite essentiellement de mode masculine ?
Premièrement parce que dans l’équipe, on aime beaucoup l’huile d’olive et elle fait toujours débat. On multiplie les joutes verbales pour savoir quelle est la meilleure, la plus douce, la plus amère ou quelles sont nos préférences.
Il y aussi des marques de mode comme A.P.C. qui vendent leur propre huile d'olive. Celle d’A.P.C. est d’ailleurs produite en France par le Moulin des Hombres Château de Montfranc dans le Gard. Marque de mode oblige, l’étiquette - du studio de design graphique M/M - est très réussie.
L’huile d’olive de Château Montfrin se trouve facilement à Paris, par exemple chez Monoprix. Une très bonne huile, légèrement piquante. Clin d’oeil au monde de la mode, elle est produite par Jean-René de Fleurieu, ancien compagnon d’Agnès b.
Mais l’huile d’olive dont on voulait surtout vous parler aujourd’hui c’est celle d’Alexis Muñoz. Après avoir lu une interview de son fondateur dans Nez Magazine, on avait très envie de goûter leurs huiles.
On les a donc contacté et ils ont gentiment accepté de nous envoyer un coffret dégustation pour qu’on puisse se faire notre propre avis.
Ils produisent différentes types d’huiles monovariétales et avec différentes maturités de fruits.
Picual bio : une huile d’olive très verte
Arbequina bio : une huile d’olive produite avec des olives plus mûres
Cornicabra bio : une huile d’olive produite avec des olives issues de récoltes tardives
Si l’on schématise, plus la récolte est tardive (novembre-décembre), plus l’huile est douce. Plus elle est précoce (septembre/octobre), plus elle est piquante. Toutes les olives commencent par être vertes lorsque le fruit apparaît sur l’arbre. En mûrissant, elles s’assombrissent jusqu’à devenir finalement complètement noires.
Leurs huiles portent le nom de 18:1 en référence à C18:1, la formule simplifiée de l’acide oléique, un des acides gras libres insaturés que l’on retrouve dans le corps humain.
Un point important qu’on a retenu de nos échanges avec l’équipe d’Alexis Muñoz : chaque variété d’olive a un profil gustatif et aromatique propre. C’est pourquoi il est intéressant pour Alexis Muñoz de travailler sur des huiles monovaritétales, c’est à dire sans mélanges contrairement à l’immense majorité des huiles d’olives sur le marché. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le terroir n’a pas autant d’importance que dans le vin. C’est surtout la variété d’olive et le stade de maturité qui joue sur le goût.
Notre huile préférée est intitulée “L’huile d’olive des futurs grands”. Elle est issue de fruits mûrs de la variété Arbequina. Pas d’amertume, ni de piquant, elle est vraiment très douce. D’où son nom puisqu’elle s’adresse aussi aux enfants, pour remplacer les pâtes à tartiner ou les biscuits trop sucrés.
Si actuellement leurs huiles sont produites en Andalousie, la marque a acquis des friches agricoles autour de Carcassonne, afin de recréer de l’oléiculture durable, écologique. C’est le projet Nectar.
Plus de 92 000 premiers oliviers vont prochainement être plantés sur 120 hectares à Roullens, sur le domaine de Baudrigue.
C'est un peu une revanche sur l’histoire car la culture de l'olivier était pérenne dans cette région avant les gelées de 1956. Une vague de froid sans précédent et inattendue avait eu raison de milliers d'oliviers, accélérant le déclin de l’oléiculture.
Où les trouver ?
Elles sont également vendues dans beaucoup de magasins bio partout en France, notamment chez Biocoop ou La Grande Épicerie de Paris ici.